Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales maintenaient leur tendance à la hausse mardi, grâce à des résultats d'entreprises meilleurs qu'attendu, et malgré un contexte économique toujours fragile.

Les places européennes se sont octroyées leur quatrième séance de gains consécutive: Paris a pris 0,44%, Francfort 0,92%, Londres 0,24% et Madrid 0,72%, soutenues par le reflux des prix du gaz. A Zurich, le SMI a gagné 0,76%.

Wall Street poursuivait elle aussi l'élan de la veille, soutenue par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu: le Dow Jones avançait de 1% et le Nasdaq de 1,07% vers 16H15 GMT.

"Les chiffres trimestriels de la banque d'investissement Goldman Sachs et de Johnson&Johnson soutiennent aujourd'hui les marchés", a commenté Andreas Lipkow, pour Comdirect.

"Jusqu'à présent, les bénéfices des entreprises ont très bien résisté, mais nous doutons que cette tendance se poursuive face à la détérioration de la conjoncture économique", tempère Paul Quinsee, directeur de la gestion actions internationales chez JPMorgan AM.

Les investisseurs sont d'autant plus concentrés sur les résultats d'entreprises qu'il y a peu de nouveaux éléments macroéconomiques à attendre cette semaine.

La production industrielle a augmenté un peu plus que prévu en septembre aux Etats-Unis, rebondissant après un léger recul en août, selon les données publiées mardi par la banque centrale américaine (Fed).

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats en Europe se détendaient tout en restant à un niveau élevé (2,85% pour le 10 ans français, 2,28% pour le 10 ans allemand, vers 16H00 GMT), après un pic dans la matinée.

La Banque d'Angleterre a confirmé mardi qu'elle maintenait son programme de ventes d'obligations d'Etat à fin octobre, malgré le choc qui secoue le marché britannique.

Dans le sillage de cette déclaration, le rendement des obligations était remonté, signe d'une baisse de la demande, avant de se stabiliser: le taux des titres à 10 ans évoluait à 3,94% et celui des titres à 30 ans à 4,30%.

Lafarge condamné aux Etats-Unis dans le dossier syrien ___

Lafarge, désormais sous la houlette du groupe suisse Holcim, va payer une sanction financière de 778 millions de dollars aux Etats-Unis et plaider coupable dans ce pays pour avoir aidé des organisations "terroristes" en Syrie, dont le groupe Etat islamique, entre 2013 et 2014. Holcim précise dans un communiqué ne pas être impliqué dans ce dossier et soutenir l'accord passé par Lafarge avec le ministère américain de la Justice.

A la Bourse suisse, l'action Holcim avait été temporairement suspendue avant de regagner plus de 3% à la suite à cette annonce. Le titre a clôturé la séance en hausse de 2,83% à 42,82 francs suisses suisses, les investisseurs appréciant généralement quand une entreprise solde des poursuites judiciaires.

Goldman Sachs et J&J MIEUX QU'ATTENDU ___

Le bénéfice net de Goldman Sachs, lesté par la chute de l'activité de ses banquiers d'affaires, a plongé de 44% au troisième trimestre, mais grâce à son activité de courtage, la firme américaine a quand même dégagé des résultats meilleurs que prévu. Le titre prenait 2,68% vers 16H00 GMT.

Le laboratoire américain Johnson & Johnson (-0,08%) a affiché mardi des résultats trimestriels meilleurs que prévu grâce notamment aux ventes solides de plusieurs médicaments phares.

Chute du yen et du gaz naturel européen ___

Les cours du pétrole se repliaient mardi en réaction aux perspectives moroses pour la demande et à des spéculations sur un recours peut-être plus important que prévu aux réserves stratégiques américaines, tandis que le gaz naturel poursuivait son déclin en Europe.

Vers 15H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait 2,67% à 89,15 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre perdait 3,59% à 82,39 dollars.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, évoluait à 113 euros le mégawattheure (MWh), son plus bas niveau depuis juin.

L'euro était stable face au dollar à 0,9841 dollar, soutenu par la baisse des prix du gaz en Europe, mais restait pénalisé par les perspectives moroses sur l'économie de l'UE.

afp/rp