Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers évoluent en ordre dispersé lundi, avec des mouvements de faible amplitude, reprenant leur souffle après les forts gains des derniers jours dans le sillage des résultats d'entreprises et dans l'attente d'une série d'indicateurs plus tard cette semaine.

La Bourse de New York a ouvert en toute petite hausse, assez pour permettre au Dow Jones et au S&P 500 d'évoluer à leurs records historiques. Dans les premiers échanges, le Dow Jones avançait de 0,23%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,17% et le S&P 500 grappillait 0,12%.

En Europe, l'indice phare de la Bourse de Francfort, le DAX, a de nouveau franchi un record en séance en atteignant 17.452,71 points en début d'après-midi, battant son précédent record tout juste établi vendredi à 17.443,74 points. Vers 14H40 GMT, le DAX affichait une légère hausse de 0,11%, seule place boursière européenne dans le vert. A Zurich, le SMI gagnait 0,10%.

La Bourse de Paris reculait de 0,41%, après avoir battu record sur record à chaque clôture de la semaine précédente. Londres abandonnait 0,20% et Milan cédait 0,19%.

"Il n'existe pas encore de menace réelle susceptible d'inverser l'appétit des investisseurs pour le risque, le mouvement d'aujourd'hui semble être principalement dû à des prises de bénéfices", estime Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Selon lui, "les investisseurs ont besoin d'autres catalyseurs avant de porter les marchés vers de nouveaux sommets" et ces moteurs pourraient venir des informations macroéconomiques attendues en deuxième partie de semaine.

Parmi ces indicateurs, la deuxième estimation de la croissance américaine du dernier trimestre 2023, l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis ainsi que la publication finale des indicateurs d'activité PMI en février pour ces deux zones.

L'agenda de lundi est maigre avec des données de second plan aux Etats-Unis, notamment dans l'immobilier, et une prise de parole de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, devant le Parlement européen.

Barry Callebaut: 2.500 postes en jeu ___

Le groupe suisse Barry Callebaut (-1,36%), qui fournit du cacao et du chocolat aux grands groupes alimentaires, pourrait supprimer 2.500 postes, soit 18% de ses effectifs dans les prochains 18 mois, a-t-il indiqué lundi à l'AFP, confirmant une information du quotidien suisse Handelsblatt.

Des discussions avec les représentants du personnel viennent de commencer, a précisé le groupe.

Londres enquête sur de gros promoteurs immobiliers ___

L'autorité britannique de la concurrence (CMA) a ouvert une enquête pour "suspicion de partage d'informations commercialement sensibles entre promoteurs immobiliers", ce qui pourrait selon elle se traduire par des coûts plus élevés pour les nouveaux logements au Royaume-Uni.

Les actions du secteur souffraient: Taylor Wimpey chutait de 2,71% et Persimmon de 2,30%.

La défense sur le devant ___

Secteur déjà phare de 2024, la défense continue d'occuper le haut des indices. L'italien Leonardo bondissait de 4,00%, le suédois Saab de 3,94%, emmenant l'action à son sommet, l'allemand Rheinmetal prenait 2,08% et le français Thales 2,36%.

Le pétrole en petite baisse ___

Les prix du pétrole flanchaient, les investisseurs se focalisant sur les attentes de taux élevés pour plus longtemps qu'anticipé auparavant aux Etats-Unis, qui pourraient peser sur la demande, malgré les tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui soutiennent toujours le brut.

Le Brent de mer du Nord reculait de 0,29% à 81,38 dollars et le WTI américain de 0,20% à 76,34 dollars à 14H30 GMT.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts des Etats étaient proches de l'équilibre: le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans des Etats-Unis se stabilisait vers 4,25%.

L'euro avançait de 0,27% face au dollar, à 1,0850 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait de 0,57% à 51.475 dollars.

afp/rp