Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluaient dans des marges réduites mardi, avant le début de la réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine, qui doit concrétiser ses promesses de tour de vis monétaire.

Les places financières de la zone euro palissaient après des premiers échanges nettement dans le vert: Paris n'avançait plus que de 0,42%, Francfort de 0,19% vers 12H00 GMT. Londres, fermée lundi, séance ou les bourses européennes ont sensiblement reculé, se repliait de 0,69%. A Zurich, le SMI cédait 0,08%.

Wall Street se préparait à une ouverture en baisse, les contrats à terme refluant autour de 0,20%.

Les regards des investisseurs sont tournés vers la Réserve fédérale américaine, dont les responsables vont se réunir pendant deux jours avant d'annoncer les mesures pour combattre l'inflation, la priorité de l'institution depuis plusieurs mois.

Un relèvement d'un demi-point de pourcentage des taux directeurs de la Fed, pour les fixer dans une fourchette de 0,75% et 1%, est attendu. Ce serait la première hausse d'une telle ampleur depuis plus de 20 ans.

De plus, "beaucoup se demandent comment l'économie globale va réagir à la fin de la +fête de la liquidité infinie+" avec le début de la baisse du bilan de l'institution, commente Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades. Cette politique pourrait se traduire par des ventes de 95 milliards de dollars par mois d'obligations qu'elle possède.

Les investisseurs sont d'autant plus fébriles que dans le même temps, l'activité économique mondiale donne des signes d'essoufflement, de la Chine, avec le confinement de Shanghai, à l'Europe, affaiblie par la guerre en Ukraine.

La bonne tenue du marché de l'emploi n'est pas suffisante pour changer le tableau global. Le taux de chômage de la zone euro a atteint en mars son plus bas niveau historique, à 6,8% de la population active.

Le vaccin porte Pfizer ___

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a enregistré un chiffre d'affaires de 25,7 milliards de dollars au premier trimestre, une hausse de 77% sur un an, en grande partie grâce aux revenus issus de la vente de son vaccin contre le Covid-19. Le titre reculait de 1,32% dans les échanges électroniques d'avant séance à Wall Street. Son concurrent Moderna prenait 1,35%.

Du mouvement dans l'automobile allemande ___

Les deux géants de l'automobile allemande haut de gamme BMW (+2,40%) et Mercedes-Benz (+0,32%) ont annoncé un accord pour céder leur entité commune dans l'autopartage au français Stellantis (+2,24%).

Par ailleurs, le groupe Volkswagen (+1,82%) a annoncé avoir choisi les puces du géant américain des semi-conducteurs Qualcomm pour équiper dès le "milieu de la décennie" ses futures voitures autonomes.

Encore de nombreux résultats ___

La saison des résultats continue: BP prenait 4,82% à Londres malgré une perte nette part du groupe massive de 20,4 milliards de dollars, les investisseurs se focalisant les perspectives de la major pétrolière. BP a aussi annoncé démarrer un programme de rachat d'actions.

L'énergéticien finlandais Fortum (-1,68%), très présent en Russie, a annoncé une dépréciation de 2,1 milliards d'euros d'actifs russes.

En revanche, le groupe pétrolier et gazier portugais Galp Energia cédait 3,01%, en dépit d'un bénéfice net multiplié par six, à 155 millions d'euros au premier trimestre.

Les résultats de la banque BNP Paribas ont été bien accueillis (+3,58%), ce qui portait tout le secteur européen (Santander +2,30%, Deutsche Bank +3,32%).

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole étaient en baisse, lestés par l'affaiblissement de la demande en Chine, alors que se profile la possibilité d'un embargo européen sur les hydrocarbures russes.

Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 1,18% à 106,34 dollars.

Le baril de WTI américain pour livraison en juin reculait quant à lui de 1,23% à 103,87 dollars.

L'euro était stable face au billet vert, à 1,0515 dollar (+0,07%).

Le bitcoin prenait 0,33% à 38.440 dollars.

afp/rp