New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont tourné autour de l'équilibre mardi face à de nombreux résultats d'entreprises aux États-Unis et avant ceux du mastodonte de la technologie, Microsoft.

Après deux séances de hausse solide, Wall Street a terminé sans direction: le Dow Jones a gagné 0,31%, le S&P 500 a quasiment fait du surplace (-0,07%) tandis que le Nasdaq s'est replié de 0,27%.

Les indices européens ont terminé sans tendance commune: Paris a gagné 0,26% et Milan 0,24%, mais Francfort a reculé de 0,07% et Londres de 0,35%. A Zurich, le SMI est resté inchangé.

La réouverture de la Chine, la baisse des prix de l'énergie, des signes de ralentissement de l'inflation et des espoirs de changement de cap des politiques monétaires ont entraîné les indices boursiers vers le haut depuis le début de l'année, mais les investisseurs se montrent désormais plus précautionneux.

Les résultats des entreprises américaines n'ont guère suscité d'enthousiasme. Le premier des géants de la technologie, Microsoft, est entré en scène après la clôture américaine pour bondir dans les échanges électroniques de 4% vers 21H35 GMT.

Le groupe informatique a annoncé des résultats trimestriels, certes en recul, mais meilleurs qu'attendu surtout dans le secteur porteur du "cloud" (informatique à distance).

Hors actualité des entreprises, l'activité économique de la zone euro a retrouvé la croissance en janvier après six mois de contraction, augmentant la probabilité qu'une récession soit évitée cet hiver, selon l'indice PMI Flash.

"Les craintes de récession diminuent mais cela signifie aussi que la Banque centrale européenne va frapper fort", avec des hausses de taux directeurs importantes à venir et bien supérieures à celles anticipées pour son homologue américaine, estime Lionel Melka, directeur de la recherche d'Homa Capital.

En revanche, l'embellie n'était pas au rendez-vous au Royaume-Uni, où l'activité a enregistré sa plus forte chute en deux ans.

Après leur forte hausse depuis le début d'année, "les marchés restent vulnérables aux mauvaises surprises et ne semblent pas totalement préparés à l'arrivée des récessions", écrivent dans leur note hebdomadaire les analystes du BlackRock Investment Institute.

Résultats à foison aux États-Unis ___

Le conglomérat industriel américain 3M, qui produit aussi bien des équipements médicaux, des rouleaux abrasifs que des post-it, a chuté de 6,16% après avoir annoncé mardi qu'il se préparait à des difficultés économiques et prévoyait de licencier 2.500 personnes dans le monde. L'entreprise anticipe une baisse entre 2% et 6% de son chiffre d'affaires en 2023.

Le conglomérat américain General Electric (GE) a livré des résultats trimestriels meilleurs que prévu, dopés par l'activité soutenue de sa branche aéronautique, qui a vu ses commandes grimper. L'action a avancé de 1,17%.

Le groupe parapétrolier américain Halliburton (-1,77%) a vu son profit grossir en 2022 grâce à une forte demande pour ses services et ses équipements, sur fond d'envolée du cours des hydrocarbures.

Le groupe de défense américain Lockheed Martin réussissait lui à convaincre les investisseurs (+1,82%) après un quatrième trimestre un peu meilleur que prévu.

Son concurrent Raytheon Technologies est montré aussi de 3,35%, les résultats ayant souligné la reprise du trafic aérien et une importante commande de systèmes de missile sol-air pour l'Ukraine.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 21H50 GMT, l'euro se stabilisait proche de ses plus hauts en neuf mois face au dollar (+0,14% à 1,0885 dollar)

La livre sterling souffrait après la publication de l'indice PMI Royaume-Uni, reculant de 0,31% à 1,2335 dollar.

Le bitcoin se maintenait, après plusieurs semaines en fanfare, à 23.015 dollars (+0,13%).

Les cours du pétrole ont nettement reculé, fragilisés par des prises de bénéfices au terme d'une longue série positive avec en ligne de mire les craintes de récession mondiale.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 2,33%, pour clôturer à 86,13 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en mars, a lui abandonné 1,82%, à 80,13 dollars.

Le prix du gaz naturel européen dévissait à 58,70 euros le mégawattheure, s'approchant de ses plus bas de la semaine passée.

afp/rp