Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient quasi à l'arrêt mardi, suspendue à la Réserve fédérale qui se réunit pendant deux jours pour ajuster sa politique monétaire à l'inflation galopante.

Wall Street oscillait autour de l'équilibre dans les premiers échanges: le Dow Jones perdait 0,14%, le Nasdaq 0,30% et le S&P 500 grappillait 0,03% vers 13H50 GMT.

Les places financières de la zone euro étaient atones également après des premiers échanges nettement dans le vert: Paris n'avançait plus que de 0,16%, Francfort de 0,02%. Londres, fermée lundi, séance ou les Bourses européennes ont sensiblement reculé, se repliait de 0,30%. A Zurich, le SMI cédait 0,11%.

Les regards des investisseurs sont tournés vers la Réserve fédérale américaine, dont les responsables vont se réunir pendant deux jours avant d'annoncer les mesures pour combattre l'inflation, la priorité de l'institution depuis plusieurs mois.

Un relèvement d'un demi-point de pourcentage des taux directeurs de la Fed, pour les fixer dans une fourchette de 0,75% et 1%, est attendu. Ce serait la première hausse d'une telle ampleur depuis plus de 20 ans.

Le cabinet de recherche RichesFlores prévient qu'une hausse encore plus importante des taux directeurs, d'un point de pourcentage par exemple, "risquerait d'expédier l'économie américaine en récession et les marchés financiers mondiaux dans un abîme aux conséquences imprévisibles".

De plus, "beaucoup se demandent comment l'économie globale va réagir à la fin de la +fête de la liquidité infinie+" avec le début de la baisse du bilan de l'institution, commente Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades. Cette politique pourrait se traduire par des ventes de 95 milliards de dollars par mois d'obligations qu'elle possède.

Sur le marché obligataire, les taux souverains se détendaient légèrement après avoir touché des plus hauts lundi, notamment le rendement américain à 10 ans qui a dépassé brièvement les 3%.

Les investisseurs sont d'autant plus fébriles que dans le même temps, l'activité économique mondiale donne des signes d'essoufflement, de la Chine, avec le confinement de Shanghai, à l'Europe, affaiblie par la guerre en Ukraine.

La bonne tenue du marché de l'emploi n'est pas suffisante pour changer le tableau global. Le taux de chômage de la zone euro a atteint en mars son plus bas niveau historique, à 6,8% de la population active.

Le vaccin porte Pfizer ___

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a enregistré un chiffre d'affaires de 25,7 milliards de dollars au premier trimestre, une hausse de 77% sur un an, en grande partie grâce aux revenus issus de la vente de son vaccin contre le Covid-19. Le titre grappillait 0,10%.

Le groupe israélien Teva, géant des médicaments génériques, a rapporté pour sa part un recul de ses ventes trimestrielles et a abaissé ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2022, son traitement phare subissant une concurrence accrue. Son action prenait 1,11% à New York.

Du mouvement dans l'automobile allemande ___

Les deux géants de l'automobile allemande haut de gamme BMW (+2,19%) et Mercedes-Benz (+0,18%) ont annoncé un accord pour céder leur entité commune dans l'autopartage, Share Now, au français Stellantis (+2,47%).

Par ailleurs, le groupe Volkswagen (+1,21%) a annoncé avoir choisi les puces du géant américain des semi-conducteurs Qualcomm pour équiper dès le "milieu de la décennie" ses futures voitures autonomes.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole étaient en baisse, lestés par l'affaiblissement de la demande en Chine, alors que se profile la possibilité d'un embargo européen sur les hydrocarbures russes. L'alliance de l'Opep+ se réunit en outre jeudi.

Vers 13H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet perdait 0,87% à 106,72 dollars.

Le baril de WTI américain pour livraison en juin reculait quant à lui de 0,99% à 104,11 dollars.

L'euro montait de 0,43% face au billet vert, à 1,0551 dollar.

Le bitcoin perdait 0,32% à 38.160 dollars.

afp/rp