New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont évolué diversement mardi, Wall Street ayant été plombée par le secteur de la technologie, au retour du week-end prolongé des fêtes de Noël, dans une séance aux volumes d'échanges réduits et marquée par la réouverture de la Chine.

Les indices européens ont pris 0,70% à Paris et 0,30% à Francfort. La place milanaise a davantage hésité (-0,09%) et celle de Londres est restée fermée.

A Zurich, le SMI a gagné 0,32%.

Wall Street a terminé divisée. L'indice Dow Jones a grappillé 0,11%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 1,38% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,40%. Les méga-capitalisations du Nasdaq ont bu la tasse, en particulier Tesla (-11,41%) mais aussi Amazon (-2,59%) et Apple (-1,39%).

La Chine a annoncé lundi la fin, à compter du 8 janvier, des quarantaines obligatoires à l'arrivée dans le pays, dernier vestige de sa stricte politique sanitaire du "zéro Covid" qui l'isolait depuis près de trois ans.

Les autorités avaient montré depuis plusieurs semaines des signes allant en ce sens, mais la flambée des contaminations faisait douter les investisseurs quant à la pérennité du mouvement de réouverture.

"Le marché veut croire que la réouverture de la Chine aura une incidence positive sur la croissance mondiale", avec cependant comme "corollaire négatif, la relance de la spirale hausse des matières premières/inflation", a souligné Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuilles à Mirabaud France.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux européens ont continué leur ascension en cours depuis un mois. Le rendement à 10 ans français s'élevait à 2,93%, selon Factset, et le 10 ans allemand atteignait 2,38%. Celui des États-Unis montait à 3,84%, contre 3,74% vendredi.

La nouvelle de Pékin sur la fin prochaine des quarantaines a entraîné un bond des recherches en ligne pour des vols vers l'étranger, ont rapporté les médias d'État.

En outre, la Russie interdira à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l'or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l'UE, le G7 et l'Australie.

"La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite" si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il écrit dans un décret signé mardi par le président russe Vladimir Poutine.

Le décret précise que cette mesure est prévue pour une durée de cinq mois, "jusqu'au 1er juillet 2023".

Luxe et tourisme recherchés ___

Les valeurs liées au secteur du tourisme et du luxe ont profité de la réouverture de la Chine.

Air-France-KLM (+1,30%) et Lufthansa (+1,59%) ont grimpé, dans le sillage des compagnies aériennes japonaises ANA Holdings (+1,45%) et Japan Airlines (+2,2%).

En revanche aux États-Unis, où une tempête géante a bloqué les transports aériens pendant cette période de fêtes, Southwest Airlines, une des compagnies qui a dû annuler le plus de vols au cours du week-end de Noël, a perdu 5,96%.

Les valeurs du luxe, dont le numéro un du secteur LVMH (+2,43%), Kering (+1,39%) et Hermès (+2,04%), ont été très recherchées.

Tesla sombre ___

L'action de Tesla, qui termine la pire année de son existence, a fondu de 11,41% à 109,10 dollars, un nouveau plus bas depuis deux ans.

"Le titre a été sous une intense pression alors que des médias ont rapporté qu'une prolongation d'un arrêt de production pourrait intervenir en Chine" dans son usine de Shanghai, a indiqué Dan Ives, analyste chez Wedbush.

Tesla, dont le titre souffre aussi depuis le rachat dans la cacophonie de Twitter par son patron Elon Musk, est en chute de 65% depuis le début de l'année.

Du côté des devises et de l'or noir ___

L'euro grappillait 0,06% à 1,0643 dollar, vers 19H30 GMT.

Le pétrole Brent de la mer du Nord a terminé en modeste hausse après l'annonce par Moscou que la Russie interdira bientôt la vente de son pétrole aux pays étrangers utilisant le plafonnement du prix de l'or noir russe. C'est son plus haut niveau depuis trois semaines.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a ainsi avancé de 0,48%, à 84,33 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février également, il a fait du surplace, cédant 0,03%, à 79,53 dollars.

afp/rp