New York (awp/afp) - En Europe comme à Wall Street, les Bourses ont fini sans tendance marquée lundi en attendant plusieurs statistiques déterminantes cette semaine ainsi que des prises de parole du président de la banque centrale américaine (Fed).

"Le début de semaine a été positif pour les marchés en Europe à l'exception notable de l'indice FTSE 100, qui a été traîné vers le bas par les valeurs liées aux matières premières après que la Chine a fixé à 5%" environ son objectif de "croissance de son produit intérieur brut pour cette année", a commenté Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Les Bourses de Francfort (+0,48%) et Paris (+0,34%) ont fini en petite hausse, tandis que celle de Londres a cédé 0,22%.

A Wall Street, après un début de séance dans le vert, les indices ont finalement terminé près de l'équilibre: le Dow Jones a grappillé 0,12% et l'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,07%, alors que le Nasdaq a cédé 0,11%.

La Chine a dévoilé dimanche un objectif prudent de croissance pour 2023, d'"environ 5%", l'un des les plus faibles depuis des décennies.

"Même si le chiffre semble plutôt modeste à première vue, une croissance économique de 5% cette année en Chine, aux prises avec les conséquences des blocages liés au Covid-19 et (avec) des turbulences sur le marché immobilier, est au moins une lueur d'espoir que la locomotive de l'économie mondiale reprend de la vitesse", note Konstantin Oldenburger, chez CMC Markets.

Sur le marché du pétrole, les cours ont dans un premier temps fléchi face aux prévisions chinoises, les courtiers espérant des chiffres plus élevés pour alimenter la demande en brut.

Mais les cours se sont redressés en cours de journée, en attendant de possibles signaux sur la politique monétaire américaine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 0,41%, pour finir à 86,18 dollars, et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, a pris 0,98%, clôturant à 80,46 dollars.

Cette semaine, les investisseurs vont prêter grande attention aux auditions, mardi et mercredi, du président de la Fed, Jerome Powell, devant le Sénat et la Chambre des représentants américains.

Malgré des chiffres d'inflation plus élevés que prévu et un marché de l'emploi solide aux Etats-Unis, les investisseurs espèrent que la Fed va cesser de relever ses taux directeurs dans les prochains mois.

La prochaine réunion de son comité de politique monétaire est prévue pour les 21 et 22 mars et, auparavant, de nouvelles statistiques sur le marché de l'emploi américain seront publiées vendredi.

Lundi, le chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), Philip Lane, a réaffirmé que des hausses de taux supplémentaires, après celle prévue en mars, seraient nécessaires. Il a indiqué que "le calibrage exact (des hausses, NDLR) au-delà de mars devrait refléter les informations contenues dans les prochaines projections macroéconomiques".

Le marché de la dette a connu lundi une sorte d'accalmie, après que les rendements obligataires ont franchi des paliers la semaine dernière, sans pour autant empêcher les actions de progresser.

Les minières sous terre ___

Les valeurs liées aux ressources de base ont fait grise mine lundi, "après que la Chine a publié un objectif de croissance modeste de 5% pour son économie cette année", a expliqué Victoria Scholar, analyste à Interactive Investor.

Les titres du secteur avaient bondi la semaine passée en raison de statistiques économiques plus élevées qu'attendu en Chine.

Anglo American a perdu 3,65%, Antofagasta 1,53% et Rio Tinto 2,80%, à Londres. A Paris, ArcelorMittal (-1,46%) a fait partie des plus fortes baisses du CAC 40 et Eramet a chuté de 5,27%.

Du côté des devises ___

Sur le marché des changes, l'euro avançait de 0,45%, à 1,0683 dollar pour un euro, à 21H50 GMT.

Le bitcoin reculait de 0,37%, à 22.402 dollars.

afp/rp