Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales poursuivaient lundi après-midi leur rebond amorcé en fin de semaine dernière, mais la durée de l'embellie devrait dépendre d'un indicateur sur l'inflation qui sera publié mardi aux Etats-Unis.

L'Europe boursière progressait nettement: Paris gagnait 2%, Francfort 2,37%, Madrid 2,10% et Milan 2,29% peu avant 14H15 GMT. Londres avançait de 1,60%. A Zurich, le SMI gagnait 1,02% et était repassé au-dessus des 11'000 points.

A Wall Street, les indices montaient de 0,91% pour le Dow Jones, de 1,13% pour le Nasdaq à forte coloration technologiques et de 1,10% pour le S&P 500.

De nombreuses données seront surveillées au fil de la semaine, en premier lieu les prix à la consommation (CPI) pour août aux Etats-Unis mardi et les prix à la production américaine mercredi. Ces deux données pourraient soutenir les marchés si le ralentissement des tensions inflationnistes dans le pays se confirme.

Si la hausse des prix se fait au rythme anticipé par les économistes (8,1% sur un an) l'hypothèse d'un pic de l'inflation déjà passé aux Etats-Unis prendrait de l'ampleur, après les 8,5% enregistrés en juillet et 9,1% en juin.

L'indicateur CPI est publié à une semaine de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed). Mais, en période dite de "black-out", aucun membre de la banque centrale américaine n'aura l'occasion de réagir à cette publication avant le réunion du 21 septembre.

"Les marchés anticipent une nouvelle hausse de 75 points de base mercredi, mais seront surtout attentifs aux commentaires concernant le rythme du resserrement à venir et aux perspectives économiques de la Fed", écrit Vincent Boy, analyste marchés chez IG France .

Le dollar s'affaiblit, le bitcoin rebondit ___

L'appétit pour le risque s'illustrait sur le marché des changes, avec un nouveau recul du dollar lundi, après les records vieux de plusieurs décennies par rapport à un certain nombre de monnaies atteints en début de semaine dernière.

Le tendance était encore plus marquée pour l'euro, après des déclarations du président de la banque centrale allemande qui a préparé le terrain dimanche à de nouvelles hausses de taux d'intérêt "significatives" en zone euro pour faire face à l'envolée de l'inflation et malgré le risque de récession qui se précise.

L'euro avançait de 0,95% à 1,0136 dollar, vers 14H10 GMT. La livre prenait 1,01% à 1,1706 dollar.

Le bitcoin, qui s'était repris en fin de semaine dernière, gagnait 3,61% à 22.420 dollars.

"Qu'il s'agisse de l'attente d'un changement de cap, d'un affaiblissement du dollar ou simplement d'une amélioration de l'appétit pour le risque, quelque chose donne un grand coup de pouce aux cryptomonnaies (...), indique Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Les taux sur le marché de la dette souveraine baissaient légèrement.

Poursuite de la hausse du secteur bancaire ___

Déjà valeurs fortes en fin de semaine dernière dans la foulée de la hausse des taux de la Banque centrale européenne, les banques sur le continent européen continuaient sur leur lancée avec des gains de 3,37% pour Commerzbank, de 2,96% pour BNP Paribas et de 2,51% pour Unicredit vers 13H40 GMT.

Porsche sur la bonne voie pour son IPO ___

Le projet d'introduction en Bourse de Porsche, filiale de Volkswagen (+2,95%), semble bien parti: "Nous saluons le vif intérêt suscité par notre entreprise et nous sommes confiants malgré les conditions de marché difficiles", a déclaré samedi le directeur financier de Porsche, Lutz Meschke, au journal italien Il Sole 24 Ore. La holding qui détient majoritairement Volkswagen, Porsche SE (+3,32%), en profitait aussi, l'ensemble du secteur automobile étant en hausse lundi.

Recul du pétrole ___

Les prix du pétrole étaient en petite hausse lundi, les craintes concernant l'offre revenant sur le devant de la scène, même si les inquiétudes de récession limitent la hausse de l'or noir.

Le baril de WTI pour livraison octobre valait 88,50 dollar (+ 1,97%), tandis que le Brent de mer du Nord pour livraison novembre coûtait 94,78 dollars (+2,09%) vers 14H10 GMT.

Le gaz naturel européen continuait sa baisse entamée il y a deux semaines et évoluait nettement sous les 200 euros le mégawattheure sur le marché de référence, le TTF néerlandais (-5,36% à 196 euros). Il a effacé son envolée de la fin du mois d'août, au cours de laquelle il avait culminé en séance à 342 euros le mégawattheure.

afp/rp