New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont confirmé lundi le rebond amorcé en fin de semaine dernière, mais la durée de l'embellie devrait dépendre d'un indicateur sur l'inflation qui sera publié mardi aux Etats-Unis.

En Europe, la place de Francfort (+2,40%) et celle de Paris (+1,95%) ont été soutenues par la remontée de l'euro face au dollar. Londres a également fini en nette hausse de 1,66%. A Zurich, le SMI a gagné 0,83%.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,71%, l'indice Nasdaq à forte coloration technologique, 1,27%, et l'indice élargi S&P 500, 1,06%.

De nombreuses données seront surveillées au fil de la semaine, en premier lieu les prix à la consommation (CPI) pour août aux Etats-Unis mardi et les prix à la production américaine mercredi.

Ces deux données pourraient soutenir les marchés si le ralentissement des tensions inflationnistes dans le pays se confirmait.

"Plusieurs économistes américains ont commencé à réviser à la baisse leurs projections d'inflation pour le second semestre 2022 et l'année 2023", soulignent les experts d'Aurel BGC.

Selon eux, le "pic d'inflation est sûrement passé mais il est trop tôt pour anticiper un changement de stratégie des banquiers centraux américains. Toutefois, ce constat pourrait nourrir l'appétit pour le risque des investisseurs sur les marchés financiers...".

L'indicateur CPI est publié à une semaine de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).

Mais, en période dite de "black-out", aucun membre de la Fed n'aura l'occasion de réagir à cette publication avant la réunion du 21 septembre.

"Les marchés anticipent une nouvelle hausse de 75 points de base, mais seront surtout attentifs aux commentaires concernant le rythme du resserrement à venir et aux perspectives économiques de la Fed", écrit Vincent Boy, analyste marchés chez IG France.

Le dollar s'affaiblit, le bitcoin rebondit ___

L'appétit pour le risque s'illustrait sur le marché des changes, avec un nouveau recul du dollar lundi, après les records atteints en début de semaine dernière face à plusieurs monnaies.

Le tendance était marquée pour l'euro, après des déclarations du président de la banque centrale allemande qui a préparé le terrain dimanche à de nouvelles hausses de taux d'intérêt "significatives" en zone euro pour faire face à l'envolée de l'inflation.

L'euro a clôturé en hausse de 0,79% à 1,0122 dollar. La livre a pris 0,81% à 1,1683 dollar.

Le bitcoin, qui s'était repris en fin de semaine dernière, gagnait 3,54% à 22.387 dollars.

"Qu'il s'agisse de l'attente d'un changement de cap, d'un affaiblissement du dollar ou simplement d'une amélioration de l'appétit pour le risque, quelque chose donne un grand coup de pouce aux cryptomonnaies", selon Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Poursuite de la hausse du secteur bancaire ___

Déjà valeurs fortes en fin de semaine dernière dans la foulée de la hausse des taux de la Banque centrale européenne, les banques sur le continent européen continuaient sur leur lancée avec des gains de 3,32% pour Commerzbank, de 3,86% pour BNP Paribas, de 3,86% pour Erste Group Bank.

Et focus sur les cycliques ___

Les valeurs automobiles Mercedes (+5,54% à 60,04 euros), Daimler Truck (+5,64% à 26,82 euros), Renault (+4,31% à 30,64 euros) étaient plébiscitées, tout comme les valeurs industrielles Airbus (+3,84% à 99,69 euros) ou Alstom (+3,63% à 21,98 euros).

Les cours du pétrole ont enchaîné une troisième séance de hausse consécutive lundi, au plus haut depuis deux semaines, toujours portés par un rebond technique, ainsi que la baisse du dollar.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 1,24% et clôturé à 94,00 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a gagné 1,14%, à 87,78 dollars.

Le gaz naturel européen continuait sa baisse entamée il y a deux semaines et évoluait nettement sous les 200 euros le mégawattheure sur le marché de référence, le TTF néerlandais (-7,75% à 191,02 euros).

Il a effacé son envolée de la fin du mois d'août, au cours de laquelle il avait culminé, en séance, à 342 euros le mégawattheure.

afp/rp