Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes montent une nouvelle fois vendredi grâce à des résultats d'entreprises bien accueillis et avec l'espoir de banques centrales plus souples dans les prochains mois, mais Wall Street est plus mitigée.

Les Bourses européennes sont encore dans le vert. Paris gagnait 0,45%, établissant un nouveau record au-dessus des 7.500 points. Francfort prenait 0,39%, Londres 0,58% et Milan 0,78% vers 11H30 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,58%.

Après des nets gains jeudi, Wall Street se dirige vers une ouverture mitigée entre +0,1% et -0,5% selon les contrats à terme.

En Asie, Tokyo a gagné 1,20%, tirée par l'ovation des investisseurs après les résultats du géant du prêt-à-porter Fast Retailing (+8,49%). Shanghai a pris 0,60% et Hong Kong 0,46%.

Jeudi, l'évolution des prix à la production aux Etats-Unis, qui ont baissé en mars par rapport à février, a réjoui les investisseurs.

"Les attentes d'un pic de resserrement monétaire, en particulier après la série de données macroéconomiques plus faibles que prévu aux États-Unis et ailleurs, alimentent" l'optimisme des investisseurs cette semaine, estime Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Un ralentissement de l'inflation plus prononcé permettrait à la banque centrale américaine non seulement de cesser d'augmenter ses taux directeurs après la prochaine réunion en mai mais aussi de les baisser d'ici la fin de l'année.

Le taux directeur est le principal outil d'une banque centrale pour tenter de maîtriser l'inflation, via une hausse du coût du crédit, mais cette politique entraîne également un ralentissement de l'économie.

En zone euro, l'inflation devrait poursuivre sa baisse dans les prochains mois grâce à la chute des prix de l'énergie et aux hausses de taux mais il subsiste des "incertitudes considérables", a prévenu vendredi la présidente de la BCE Christine Lagarde.

Par ailleurs, la saison des résultats trimestriels des entreprises continue de monter en puissance.

JPMorgan record ___

JPMorgan Chase a annoncé un chiffre d'affaires record au premier trimestre, largement supérieur aux attentes des analystes, et un bénéfice net en hausse de 52% à 12,6 milliards de dollars.

La plus grande banque américaine par la taille des actifs a toutefois mis de côté 1,1 milliard de dollars supplémentaires pour faire face aux éventuels impayés de ses clients, principalement en raison d'une "détérioration des perspectives économiques".

L'action progressait de 6,11% dans les échanges électroniques d'avant-séance.

De son côté, Blackrock, premier gestionnaire d'actifs au monde, a publié vendredi des résultats en recul au premier trimestre, pénalisés par la baisse sur les marchés financiers, mais qui se montrent supérieurs aux attentes. L'action montait de 1,9% avant l'ouverture de la séance.

Superdry se fait sécher ___

La marque britannique de vêtements Superdry dévissait de 17%, après avoir indiqué que "la performance des ventes reste difficile", ce qui l'a conduit à retirer sa prévision d'être "globalement à l'équilibre" pour son exercice 2023.

Dechra a du chien ___

Le laboratoire vétérinaire Dechra Pharmaceuticals s'envolait de plus de 34% à Londres, après avoir annoncé une potentielle offre de rachat du fonds suédois EQT qui le valoriserait 4,6 milliards de livres (5,2 milliards d'euros).

Du côté des devises et du pétrole ___

Sur le marché des changes, le dollar continuait vendredi de baisser face à l'euro, plombé par les données des derniers jours sur l'inflation, moins vigoureuses que prévu, ouvrant la porte à un ralentissement de la Fed. L'euro s'échangeait pour 1,1005 dollar (+0,4%) vers 11H20 GMT.

Les prix du pétrole stagnaient encore vendredi, pris dans les vents contraires d'un marché qui devrait fortement se resserrer dans les mois à venir avec les coupes de production de pays exportateurs, et les craintes de récession côté consommateurs. Le baril de WTI américain montait de 0,38% à 82,47 dollars vers 11H15 GMT et celui de Brent de la mer du Nord gagnait 0,36% à 86,40 dollars.

afp/rp