New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont continué leur ascension jeudi, dans un climat optimiste porté par la baisse effective de l'offre et les espoirs d'une reprise de la demande en or noir.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a fini à 36,06 dollars à Londres, en hausse de 0,9% ou 31 cents par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour juillet a gagné 1,3% ou 43 cents, à 33,92 dollars.

Les deux barils de référence sont au plus haut depuis le mois de mars, où l'impact de la crise liée au coronavirus a commencé à peser sur les prix de l'or noir.

"Malgré l'énorme incertitude qui entoure l'avenir de l'économie mondiale, les investisseurs parient sur un rebond relativement rapide de la demande de pétrole, notamment en provenance d'Asie", estime Carlo Alberto De Casa, d'ActivTrades.

Pour les analystes de JBC Energy, "il est assez clair que la hausse des cours est alimentée par la baisse de la production américaine, combinée aux réductions massives de l'Opep+".

La production aux Etats-Unis, premier producteur mondiale, s'est établie à 11,5 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), au plus bas niveau depuis octobre 2018 et après un plus haut historique à 13,1 mbj atteint mi-mars.

L'Opep+, c'est-à-dire les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs principaux partenaires, avait pour sa part décidé en avril de réduire collectivement sa production de brut de 9,7 mbj à partir du 1er mai.

Cet accord semble être pour l'instant respecté par les pays producteurs, Arabie saoudite en tête, selon les analystes du cabinet Kepler qui se basent sur l'état des stocks et les exportations en surveillant notamment les va-et-vient des tankers.

"L'Opep+ parvient à stabiliser les marchés pétroliers, le taux de conformité à l'accord est actuellement de 98%", affirment-ils jeudi dans une note.

afp/rp