Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux se repliaient mardi, les vents contraires soufflant sur l'activité économique mondiale ayant eu raison du rebond de lundi.

Les Bourses européennes évoluaient timidement dans le vert: Paris cédait 0,83%, Londres 0,15% et Francfort 0,63% vers 11H45 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,34%.

A New York, les contrats à terme des principaux indices de Wall Street laissaient augurer une ouverture en baisse entre 0,5% pour le Dow Jones et 1,4% pour le Nasdaq, pénalisé par l'effondrement de Snap.

En Asie, les indices ont également souffert: Tokyo a perdu 0,94%, Shanghai 2,41% et Hong Kong 1,75%. Les investisseurs ont semblé peu convaincus par les nouvelles mesures de soutien de Pékin à une économie fragilisée par les restrictions sanitaires face au Covid-19, comme des crédits d'impôt.

Les confinements en Chine ne sont que l'un des nombreux facteurs à plomber la croissance mondiale, avec la guerre en Ukraine, la hausse du prix des matières premières ou encore l'inflation et les mesures des banques centrales pour la combattre.

Dans ce contexte, le BlackRock Investment Institute a abaissé mardi à "neutre" les perspectives des actions des marchés développés, contre "surpondéré" auparavant, "face au risque d'un resserrement brutal de la politique de la Réserve fédérale américaine et d'une nouvelle dégradation des perspectives mondiales sous l'effet du ralentissement chinois".

Si certains indices ont atteint leur plus bas niveau en 2022, il faudra attendre "plusieurs mois" pour atteindre "un futur moins sombre" selon le BBI.

La croissance de l'activité économique en zone euro a légèrement ralenti en mai dans le secteur privé tout en restant solide malgré la guerre en Ukraine et l'inflation élevée, selon l'indice PMI composite de S&P Global.

Des indices sur l'activité aux États-Unis sont attendus avant l'ouverture des marchés américains.

Snap plonge, la tech entraînée ___

Le groupe américain Snap, maison mère du réseau social Snapchat, a fait part lundi d'un avertissement sur résultats, considérant que "l'environnement macroéconomique s'était détérioré plus vite et plus fortement qu'anticipé" par rapport aux prévisions fin avril. Le cours chutait de près de 30% dans les échanges électroniques d'avant-séance.

D'autres grands noms de la tech étaient touchés comme Meta (-7%), Alphabet (-3,5%) ou encore Amazon (-1,7%).

L'hypothèse d'une taxe exceptionnelle plombe les énergéticiens britanniques ___

Les énergéticiens britanniques chutaient avec la perspective d'une taxe sur les profits exceptionnels pour aider les ménages face à l'inflation.

Les énergéticiens Drax (-15,95%), SSE (-7,49%) et Centrica (-10,90%) dévissaient. Ailleurs en Europe, l'Allemand RWE (-5,36%), le Danois Orsted (-4,11%) ou le Français EDF (-2,65%) étaient aussi touchés.

Par ailleurs, Shell (-1,15%) a suspendu mardi l'assemblée générale de l'entreprise, à Londres, environ une demi-heure après son ouverture, en raison de l'irruption de militants climatiques chantant et apostrophant les actionnaires.

Augmentation de capital chez Air France-KLM ___

Le titre de la compagnie aérienne Air France-KLM chutait de plus de 10%, après l'annonce du lancement d'une augmentation de capital de 2,26 milliards d'euros. Le secteur entier était en baisse, de l'équipementier Safran (-2,15%) à la compagnie aérienne Deutsche Lufthansa (-1,88%).

Du côté des devises et du pétrole ___

Après ses gains de la veille, dopés par les déclarations de Christine Lagarde, l'euro confirmait face au dollar (+0,23% à 1,0716 dollars) vers 11H40 GMT.

Après avoir dépassé les 58 dollars, au plus haut depuis quatre ans, le rouble reculait de plus de 5% à 55,60 dollars.

Le bitcoin s'effritait de 0,19% à 29.260 dollars.

Les prix du pétrole remontaient après un début de séance dans le rouge: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 0,41% à 113,89 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois fléchissait quant à lui de 0,40% à 110,73 dollars.

afp/rp