Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes reprenaient un peu de couleurs mardi midi, en attendant l'ouverture de Wall Street, qui devrait se ressaisir également, au lendemain d'une séance plombée par des craintes sur l'évolution de la pandémie et de la reprise.

Après des pertes allant jusqu'à plus de 3% lundi, les marchés européens ralentissaient leur reprise. Vers 11H00 GMT Paris progressait de 0,51%, Londres de 0,37%, Francfort de 0,11% et Milan de 0,14%. A Zurich, le SMI gagnait 0,75%.

Wall Street devrait s'inscrire en hausse également. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones gagnait 0,42%, celui sur le S&P 500 0,44%, et celui sur le Nasdaq 0,53%.

En revanche en Asie, les Bourses ont continué de refluer, notamment Tokyo, qui est retombée à son plus bas niveau depuis début janvier, au terme d'une cinquième séance d'affilée dans le rouge.

Neil Wilson, analyste chez Markets.com, résume "l'angoisse du marché" à "un seul mot: la stagflation", une situation où l'économie stagne, la croissance bloquée, mais l'inflation reste importante.

"La croissance ralentit déjà et les perspectives de croissance s'assombrissent en raison de l'augmentation des cas de Covid-19, ainsi que des inquiétudes concernant l'efficacité potentiellement moindre des vaccins", explique-t-il.

"Dans le même temps, l'inflation grimpe et les contraintes liées à l'offre, telles que les tensions sur la chaîne d'approvisionnement ou la disponibilité de la main-d'oeuvre, sont un problème que les banquiers centraux ne peuvent résoudre", ajoute l'analyste.

Le président américain Joe Biden a estimé lundi que les hausses de prix actuelles aux États-Unis étaient "prévisibles" et "temporaires", s'efforçant d'apaiser les craintes d'une forte inflation durable dans le pays.

La réunion de politique monétaire de Banque centrale européenne (BCE) se tiendra jeudi.

Signe que l'aversion au risque l'emporte sur les marchés, les taux obligataires sont toujours en repli. Le rendement de la dette américaine à 10 ans a chuté à 1,17%, un niveau plus vu depuis mi-février.

Les demandes de prêts des entreprises de la zone euro ont augmenté au deuxième trimestre 2021, pour la première fois en presque deux ans, tandis que les conditions d'octroi des crédits sont restées "inchangées", a indiqué mardi la Banque centrale européenne (BCE).

Au Japon, les prix à la consommation ont légèrement augmenté de 0,2% en juin sur un an, pour le second mois d'affilée.

La querelle entre les Etats-Unis et la Chine rajoutent de l'instabilité aux marchés. Washington et ses alliés ont imputé à Pékin le piratage massif de mars contre les services de messagerie Exchange du groupe Microsoft, ce que la Chine dément.

La tech dans le rouge ___

Le secteur des nouvelles technologies était ancré dans le rouge à Paris. Atos perdait 1,29% à 39,89 euros, Dassault Systèmes 1,09% à 43,16 euros, STMicroelectronics 0,61% à 31,16 euros et Teleperformance 0,20% à 347,70 euros.

Alstom fait le plein de commandes ___

Le constructeur ferroviaire a vu ses prises de commande bondir de 290% au premier trimestre de son exercice décalé, à 6,44 milliards d'euros, dopées par de gros contrats mais aussi l'intégration du canadien Bombardier, acquis en début d'année civile. Le titre Alstom bondissait de 2,82% à 36,14 euros, en tête du CAC 40.

Premier pas d'un SPAC culture français ___

Le Spac dédié au divertissement I2PO, lancé par la famille Pinault, Matthieu Pigasse et une ancienne dirigeante de WarnerMedia, faisait ses premier pas à la Bourse de Paris mardi. Pour son premier jour de cotation il perdait 0,10% à 9,99 euros.

Electrolux pas la hauteur des attentes ___

Le groupe suédois d'électroménager Electrolux (-8,50% à 217,20 couronnes suédoises) a annoncé mardi des résultats dans le vert au deuxième trimestre mais légèrement inférieurs aux attentes, du fait des problèmes d'approvisionnement.

Le pétrole se stabilise très bas, euro et bitcoin reculent ___

Les cours du pétrole se stabilisaient, au lendemain d'une lourde chute.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,04% à 68,58 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour août gagnait 0,32% à 66,63 dollars.

L'euro reculait légèrement de 0,13% face au billet vert à 1,1783 dollar. La livre cédait 0,34% face au dollar, à 1,3629 dollar, le marché s'inquiétant de la hausse des contaminations au Covid-19 au Royaume-Uni.

Le bitcoin perdait 3,66% à 29.650 dollars.

afp/rp