Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux restaient prudents mardi, portant leur attention sur les politiques des banques centrales avant un indicateur sur la consommation aux Etats-Unis et l'imminence de la nomination du nouveau président de la Réserve fédérale américaine par Joe Biden.

Les contrats à terme des indices américains gagnaient entre 0,05 et 0,17% vers 12H25 GMT.

Les marchés européens évoluaient en légère hausse dans le même temps: Paris et Francfort prenaient 0,46% et Londres 0,18%. A Zurich, le SMI gagnait 0,29% et avait inscrit un nouveau plus haut historique en séance.

Tous les indicateurs économiques sont vus à l'aune de leur interprétation par les banques centrales. Après 18 mois de soutien sans faille aux marchés, les institutions monétaires ont commencé à réduire la voilure.

Mais elles pourraient être contraintes d'accélérer et d'amplifier le mouvement en raison de la persistance de l'inflation.

Les investisseurs attendent à 13H30 GMT les statistique sur les ventes de détail aux Etats-Unis, un indicateur clé sur la consommation, moteur de l'économie américaine. Leur progression surprise en septembre avait contribué à convaincre la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire ses rachats d'actifs.

"En l'absence de baisse rapide de l'inflation et de hausse de l'offre de main d'oeuvre, les banques centrales pourraient devoir resserrer leur politique monétaire plus vite que prévu en 2022", estiment les experts de Lazard Frères Gestion pour qui "la persistance de taux bas aux niveaux actuels semble difficilement tenable l'an prochain".

Les investisseurs se préparent aussi à l'annonce du choix par le président américain Joe Biden du nom du prochain président de la Fed, prévu cette semaine. Le sortant Jerome Powell ou la démocrate Lael Brainard, sont les favoris.

La personne désignée devra ensuite être approuvée par le Sénat.

La nomination pourra donner une tendance sur le calendrier de la première hausse des taux d'intérêt directeurs de la Fed, le grand enjeu des marchés.

En Angleterre, la baisse du taux de chômage, publiée mardi, ainsi que les déclarations lundi du gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey laissent penser à une hausse des taux dès décembre, alors que la présidente de la Banque centrale européenne a assuré lundi que ce n'était pas à l'ordre du jour avant 2023 pour son institution.

Par ailleurs, les marchés ont suivi le sommet virtuel entre Joe Biden et Xi Jinping, qui s'est conclu sans avancée majeure, malgré trois heures de discussions.

L'automobile avance ___

Le secteur automobile était vigoureux en Europe: Renault (+2,42% à 34,72 euros) et Stellantis (+0,51% à 18,05 euros) étaient dans le bon wagon à Paris.

En Allemagne, Volkswagen (+0,41% à 189,16 euros) et Daimler (+0,52% à 89,29 euros) suivaient la tendance.

Kering recommandé, le luxe suit ___

A Paris, Kering brillait (+4,18% à 710 euros) après un relèvement d'une recommandation d'analyste.

Tout le secteur du luxe était bien orienté, avec des gains pour LVMH (+0,82% à 726,70 euros), Burberry (+0,90% à 1.968 pence) ou Swatch (+1,34% à 287,60 francs suisses suisses).

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du pétrole rebondissaient légèrement mardi dans un marché toujours inquiet de voir la demande dépasser l'offre, même si l'Agence internationale de l'Energie (AIE) estime que l'envolée récente des cours pourrait connaître un "répit".

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier avançait de 0,65% à 82,58 dollars à Londres vers 12H25 GMT. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre gagnait 0,48% à 81,27 dollars.

Après être descendu lundi à 1,1356 dollar, un plus bas depuis juillet 2020, l'euro remontait un peu à 1,1369 dollar (+0,01% sur la séance).

Le bitcoin trébuchait de 4,80% à 60.830 dollars.

afp/rp