New York (awp/afp) - Les marchés boursiers ont vécu une journée agitée mercredi, en réaction à des changements de tendance sur le prix du gaz, qui s'est envolé avant de redescendre, mais Wall Street a fini en hausse grâce à l'annonce d'un répit dans le dossier de la dette des Etats-Unis.

En Europe, Paris a terminé en baisse de 1,26%, Milan de 1,35%, Francfort de 1,46%, et Londres de 1,15%, après avoir subi de plus lourdes pertes au cours de la matinée. A Zurich, le SMI a lâché 0,15%.

L'Europe "craint une flambée des prix du gaz" qui "alimente le scénario de stagflation", c'est-à-dire une situation avec une croissance faible et une inflation élevée, commente Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Mercredi, le cours européen de référence du gaz, le TTF néerlandais, s'est envolé à 162,125 euros peu avant 08H30 GMT, un record, quand le prix du gaz britannique pour livraison le mois prochain a atteint 407,82 pence par thermie (une unité de quantité de chaleur).

Toutefois, les deux marchés ont progressivement effacé le pic de hausse de 35%: vers 15H00 GMT, ils cédaient même du terrain par rapport à la clôture de la veille.

Le président russe Vladimir Poutine a assuré qu'"il n'y a jamais eu un seul cas dans l'histoire où Gazprom a refusé d'augmenter l'approvisionnement de ses consommateurs s'ils soumettaient des commandes appropriées", apaisant un peu les tensions sur le marché.

Le marché avait aussi ouvert en baisse à Wall Street, mais il s'est retourné après l'annonce du chef de file des républicains au Sénat américain Mitch McConnell. Ce dernier a proposé de voter une mesure d'urgence qui repousserait du 18 octobre à décembre l'échéance pour trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette.

"On a démarré aujourd'hui avec des investisseurs de plus en plus nerveux" au sujet d'un défaut, mais "au moins pour l'instant, ce désastre potentiel est passé au second plan", a réagi Art Hogan, responsable de la stratégie chez National Securities.

Métallurgie et pétrole souffrent ___

Le groupe sidérurgique US Steel a décroché (-8,65% à 20,50 dollars) après la publication d'une note des analystes de Goldman Sachs qui annoncent une possible correction du prix de l'acier. Le producteur américain de boulettes de minerai de fer Cleveland-Cliffs suivait la tendance (-3,32% à 20,07 dollars).

A Paris, ArcelorMittal a aussi plongé de 3,92% à 24,25 euros.

Les valeurs pétrolières subissaient aussi le net recul des prix du pétrole, après plusieurs séances de hausse: à Paris, TotalEnergies a terminé en baisse de 1,4%, BP de 2,6% à Londres et Eni de 1,5% à Milan.

Tesco relève ses objectifs ___

Le géant britannique des supermarchés Tesco (+7,08% à 271 pence) a annoncé une augmentation de 68% de son bénéfice net pour son premier semestre décalé, grâce à des ventes élevées depuis le début de la crise sanitaire. Il a aussi revu ses ambitions à la hausse, visant un bénéfice opérationnel "entre 2,5 et 2,6 milliards de livres sur l'année".

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les cours du pétrole se sont repliés après l'annonce d'une hausse hebdomadaire plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a conclu en baisse de 1,79% par rapport à la clôture de la veille à 81,08 dollars, à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre a abandonné 1,90% à 77,43 dollars.

L'euro reculait de 0,34% face à un billet vert stimulé par l'incertitude ambiante, s'affichant à 1,1558 dollar.

Le bitcoin accélérait encore (+7,42%) à 55.175 dollars après avoir repassé mardi le seuil des 50.000 dollars pour la première fois depuis un mois.

afp/rp