New York (awp/afp) - Les marchés d'actions occidentaux ont plus ou moins bien digéré mercredi une salve de statistiques et la perspective d'un possible durcissement monétaire de la Fed, à la veille d'un jour férié pour les marchés américains.

Le Dow Jones a fini quasiment à l'équilibre (-0,03%), l'indice Nasdaq, guidé par les valeurs technologiques, a gagné 0,44%, et l'indice élargi S&P 500, 0,23%.

Les indices européens, ont terminé en ordre dispersé à l'issue d'une séance volatile: Milan a gagné 0,68%, Londres 0,27%, Paris a fini proche de l'équilibre (-0,03%) et Francfort a perdu 0,37%. A Zurich, le SMI a gagné 0,23%.

Avant le jour férié de Thanksgiving aux États-Unis, les investisseurs ont eu droit à une volée de statistiques macroéconomiques.

Parmi elles, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis sont tombées mi-novembre à leur plus bas niveau en plus d'un demi-siècle, confirmant la reprise robuste du marché du travail américain.

Une trop bonne nouvelle? La Réserve fédérale américaine (Fed) avait indiqué qu'elle allait se fonder notamment sur le marché de l'emploi pour déterminer le rythme de la réduction de son soutien aux marchés financiers.

Cette statistique conforte les anticipations des marchés sur une hausse des taux directeurs plus précoce qu'autrefois envisagé.

En outre, l'inflation est au plus haut depuis 31 ans dans les chiffres du département du Commerce américain.

Les investisseurs "continuent à digérer les attentes d'un resserrement monétaire (de la Fed) plus agressif que prévu", notaient les analystes de Briefing.com.

Le compte-rendu publié mercredi a montré que plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Fed avaient évoqué ce scénario lors de leur dernière réunion, début novembre, même s'il n'existe pas encore de consensus.

"Le message est que s'ils ont besoin de remonter les taux, ils le feront, et je pense que c'est positif pour le marché, pas négatif", a avancé Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

Les investisseurs ne peuvent pas se tourner vers l'Europe pour des bonnes nouvelles: la hausse des contaminations au Covid-19 et les mesures sanitaires restrictives pour tenter de la contenir pèsent sur les perspectives.

En Allemagne, le moral des entrepreneurs a baissé en novembre pour la cinquième fois d'affilée.

Vonovia profite de la nouvelle coalition allemande ___

Le géant de l'immobilier a fini en première place du podium du Dax à Francfort (+5,01% à 51,90 euros), alors que l'accord de coalition entre sociaux-démocrates, libéraux et écologistes dévoilé mercredi prévoit la construction de 400.000 nouveaux logements par an dans le pays, dont 100.000 sur fonds public.

Braderie dans la distribution ___

La distribution était taillée en pièces, après de nouvelles publications jugées décevantes aux États-Unis.

La chaîne de grands magasins Nordstrom a reculé de 29,03% à 22,06 dollars, coupable d'avoir présenté un bénéfice net inférieur à ce que prévoyaient les analystes et rongé par l'augmentation des coûts.

Chute libre aussi pour la chaîne textile Gap (-24,12% à 17,84 dollars), qui a lancé un avertissement sur résultat, victime d'approvisionnements insuffisants, résultats de perturbations liées au Covid-19.

A Paris, Carrefour a perdu 1,56% à 15,79 euros alors qu'à Francfort, Adidas a reculé de 1,27% à 268,40 euros.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole sont restés quasiment stables mercredi, dans un marché à faible volume avant le jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis, ignorant la pression mise sur l'Opep par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ainsi que l'annonce de stocks américains en hausse.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a lâché 0,07% à 82,25 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois a abandonné 0,14% à 78,39 dollars.

La monnaie européenne (-0,43% à 1,1199 dollars) recommençait à chuter après un rebond la veille et a même touché un plus bas depuis le 1er juillet 2020.

Le bitcoin perdait 0,48% à 57.392 dollars

afp/rp