Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers accueillent positivement les derniers chiffres d'inflation en zone euro et aux Etats-Unis publiés vendredi, qui ont montré un ralentissement plus fort que prévu de la hausse des prix.

Wall Street a ouvert en légère hausse: le Dow Jones montait de 0,53%, le S&P 500 de 0,47% et le Nasdaq de 0,56% vers 13H50 GMT. Ils s'orientent tous les trois vers une hausse de plus de 2% sur la semaine mais depuis le début de l'année le Nasdaq sort du lot (+15%), tandis que le Dow Jones a très légèrement reculé de 0,3%.

Comme sur l'ensemble de la semaine, les Bourses européennes étaient bien orientées: Paris progressait de 0,83%, Milan de 0,44%, Francfort de 0,74%. Sur les trois premiers mois de l'année, elles gagnent toutes plus de 12%.

Londres affichait un gain de 0,27% mais de seulement 2,5% sur trois mois.

A Zurich, le SMI gagnait 0,71%.

Après un début de séance autour de l'équilibre en Europe, les marchés ont progressé avec notamment la publication du taux d'inflation annuel de la zone euro. Il a reculé en mars pour le cinquième mois consécutif, à 6,9% sur un an, après 8,5% en février, grâce à l'accalmie des prix de l'énergie, selon Eurostat. Les analystes tablaient sur 7,1%.

Corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation dite "sous-jacente" a cependant encore progressé à 5,7% sur un an en février.

Un chiffre en ligne avec les estimations qui "ne perturbe pas les marchés aujourd'hui", selon Christophe Boucher, directeur des investissements d'ABN AMRO Investment Solutions.

"Les marchés continuent de tabler sur des hausses de 25 points de base lors des deux prochaines réunions" de la Banque centrale européenne (BCE), "avec des probabilités légèrement plus élevées", ajoute-t-il.

Quant à l'indice PCE, indicateur d'inflation privilégié par la banque centrale américaine pour calibrer sa politique monétaire, il a ralenti plus qu'espéré par les analystes sondés par Bloomberg, à 5% sur un an, et à 0,3% sur un mois.

Autre point positif pour l'évolution de l'inflation selon les intervenants, les dépenses de consommation se sont stabilisées (+0,2%).

D'un autre côté, "le chemin vers les 2% est encore long et la macro/micro pourraient être +abîmées+ avant d'y parvenir", souligne sur Twitter Alexandre Baradez, analyste d'IG France.

Un dilemme qui se retranscrit sur le marché obligataire, où les taux américains à deux ans, les plus sensibles à la politique monétaire des banques centrales et aux perspectives de court terme, ne variaient presque pas.

Le rendement de la dette des Etats-Unis à 2 ans valait 4,11%, contre 4,12% à la clôture de jeudi. L'équivalent à échéance 10 ans reculait à 3,52% contre 3,55% la veille.

Virgin Orbit sous terre ___

La société spécialisée dans les lancements de petits satellites Virgin Orbit, en difficulté après l'échec d'une mission spatiale, va licencier 85% de ses salariés, soit 675 personnes selon un document publié sur le site du gendarme de la Bourse américaine (SEC).

L'action Virgin Orbit chutait de 40% à New York après avoir reculé de 16% jeudi.

Mi-mars, l'entreprise avait suspendu ses opérations, le temps de mener des discussions sur de possibles sources de financements et d'explorer des opportunités stratégiques. Elle avait indiqué quelques jours plus tard reprendre son activité.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole montaient, dans la tendance de la semaine: le baril de Brent de Mer du Nord valait 79,77 dollars (+0,63%) et le WTI américain 78,33 dollars (+1,29%) vers 13H45 GMT. En cinq jours, ils ont pris respectivement plus de 6% et 8%.

L'euro baissait de 0,18% à 1,0885 dollar, et le bitcoin progressait de 1,04% à 28.445 dollars.

afp/rp