Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales manquaient de dynamisme lundi, à la recherche d'un nouveau souffle après plusieurs semaines de solides hausses et dans un agenda léger.

Wall Street a ouvert en baisse: le Dow Jones reculait de 1,02%, le S&P 500 de 1,16% et le Nasdaq de 1,13% vers 15H00 GMT.

En Europe, Paris calait et reculait de 0,83% après neuf semaines de hausse. Francfort perdait aussi 0,73% mais Milan (-0,37%) était plus proche de l'équilibre et Londres gagnait même 0,26%, portée la hausse des valeurs minières de sa cote.

Les investisseurs digèrent encore le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis de vendredi, selon Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Le tableau d'un marché du travail, encore sous tension "a éteint tout espoir que les investisseurs accompagnent" un éventuel changement de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), en faisant ainsi remonter les indices, selon M. Erlam. "Ce n'est peut-être pas dramatique, mais c'était un véritable revers."

Le taux de la dette américaine à 10 ans, l'échéance qui fait référence, montait nettement pour atteindre 3,56%, contre 3,49% vendredi à la clôture.

D'ici à la réunion de la Fed, le 14 décembre, "un peu de répit" est à prévoir sur les cours, selon Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.

Les banques centrales restent la principale préoccupation des investisseurs, qui tentent de jauger l'ampleur de la récession qui menace l'économie, conséquence de la hausse des taux d'intérêt.

Avant cette échéance, seuls quelques indicateurs sont à l'agenda: les chiffres des prix à la production et à la consommation aux Etats-Unis en novembre, le PIB de la zone euro au troisième trimestre et des indicateurs d'activité PMI en Europe.

Le pétrole soutenu par les sanctions

Les prix du pétrole montaient au lendemain d'une réunion de l'Opep+ qui a maintenu sa stratégie actuelle, alors que l'embargo européen et le plafonnement du prix du brut russe par le G7, l'UE et l'Australie est entré en vigueur.

Vers 15H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, gagnait 1,64%, à 86,97 dollars et son équivalent américain, le WTI, pour livraison en janvier, montait de 2,40%, à 81,92 dollars.

La Chine s'ouvre un peu

Plusieurs villes chinoises, dont Pékin, Shanghai, Wuhan et Zhengzhou ont assoupli leurs mesures anti-Covid et réduit l'exigence de test PCR pour accéder à des lieux publics, ce qui a fait bondir les marchés chinois, notamment les valeurs technologiques.

Le courant profitait aussi aux entreprises chinoises cotées à Wall Street, comme Alibaba (+1,92%), JD.com (+2,22%), NetEase (1,72%).

Flatexdegiro phare éteint

Le courtier boursier allemand Flatexdegiro chutait de 30% à la Bourse de Francfort après avoir indiqué qu'un audit du superviseur Bafin a constaté des lacunes dans la gestion et le capital de l'entreprise. La Bafin a aussi exigé que soient mises en oeuvre des mesures pour "assurer une bonne organisation de l'entreprise"

Le courtier a également indiqué que ses recettes, tirées de l'activité de ses clients sur les marchés, vont croître moins que prévu cette année.

Nick Read ne répond plus à Vodafone

Vodafone (-0,09% à Londres) a annoncé lundi le départ de son directeur général Nick Read dès la fin du mois après quatre ans à la tête du groupe britannique de télécommunications, sans donner de raison mais dans un contexte de contre-performances.

Du côté des devises et du bitcoin

Le dollar reculait lundi à un plus bas depuis plus de cinq mois face à l'euro, les investisseurs délaissant la valeur refuge avec l'assouplissement de règles sanitaires en Chine. L'euro gagnait 0,20% à 1,0555 dollar pour un euro vers 14H50 GMT.

Le bitcoin montait de 0,65% à 17'200 dollars.

afp/buc