New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont fluctué sans grand mouvement mardi, suspendues aux décisions de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), qui annoncera mercredi ses nouvelles mesures de lutte contre l'inflation.

Les places boursières européennes ont terminé en hausse à l'issue d'une séance d'indécision. Paris a gagné 0,79%, Francfort 0,72% et Milan 1,61%. Londres, qui était fermée lundi, séance où les Bourses européennes avaient sensiblement reculé, n'a grappillé que 0,22%. A Zurich, le SMI a gagné 0,25%.

Wall Street a conclu un peu au-dessus de l'équilibre. Le Dow Jones a grappillé 0,20%, le Nasdaq 0,22% et le S&P 500 a avancé de 0,48%.

Les regards des investisseurs étaient tournés vers la Fed, dont les responsables se réunissent pendant deux jours et annonceront, mercredi après la clôture des marchés européens, leurs mesures pour combattre l'inflation, la priorité de l'institution depuis plusieurs mois.

Un relèvement d'un demi-point de pourcentage des taux directeurs de la Fed, pour les fixer dans une fourchette de 0,75% à 1%, est attendu. Ce serait la première hausse d'une telle ampleur depuis plus de 20 ans.

"Il y a une réelle incertitude et les gens ont des opinions différentes sur ce que le marché va faire après que la Fed aura relevé ses taux et annoncé un resserrement quantitatif", a expliqué Karl Haeling de LBBW à New York.

"Certains disent que le marché va connaître une reprise de soulagement et d'autres disent que les hausses de taux vont vraiment être dures et que le marché va se vendre. C'est un vaste mélange de points de vue et d'incertitudes", a-t-il conclu.

Outre sa décision sur les taux d'intérêt, la banque centrale américaine devrait acter le début de la réduction de son bilan, une autre étape majeure de la normalisation de sa politique monétaire.

Sur le marché obligataire, les taux souverains se détendaient légèrement à 2,97% après avoir touché des plus hauts lundi, notamment le rendement américain à 10 ans qui a dépassé brièvement les 3%.

Le marché reste soucieux "des vents contraires que sont l'inflation, le degré d'agressivité de la Fed pour l'atténuer, les confinements dus à la politique zéro Covid de la Chine et les problèmes de chaîne d'approvisionnement que cela entraîne", a souligné Art Hogan, de National Securities.

Le vaccin porte Pfizer ___

Le groupe pharmaceutique américain Pfizer a enregistré un chiffre d'affaires de 25,7 milliards de dollars au premier trimestre, en forte hausse de 77% sur un an, en grande partie grâce aux revenus issus de la vente de son vaccin contre le Covid-19. Le titre a grimpé de 2,01% à 49,31 dollars.

Le groupe israélien Teva, géant des médicaments génériques, a subi pour sa part un recul de ses ventes trimestrielles et a abaissé ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2022, son traitement phare affrontant une concurrence accrue. Son action a pris 0,82% à New York.

Lourdes pertes pour BP, plombé par la Russie ___

BP a gagné 5,22% à Londres, malgré une perte nette massive de 20,4 milliards de dollars, les investisseurs ayant anticipé ce résultat dû à sa sortie du capital du russe Rosneft et se focalisant sur le chiffre d'affaires et les perspectives de la major pétrolière. BP a aussi annoncé démarrer un programme de rachat d'actions, ce qui a contribué à soutenir le titre.

Les autres majors pétrolières ont été entraînées par la hausse de BP: Shell a pris 2,02%, TotalEnergies 3,87%. À New York, Occidental Petroleum a gagné 1,61% et Exxon Mobil 2,06%.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole ont terminé en baisse, lestés par l'affaiblissement de la demande en Chine, alors que se profile la possibilité d'un embargo européen sur les hydrocarbures russes. En outre, l'alliance de l'Opep+ se réunit jeudi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a perdu 2,42% à 104,97 dollars.

Le baril de WTI américain pour livraison en juin a reculé quant à lui de 2,62% à 102,41 dollars.

L'euro grappillait 0,15% face au billet vert, à 1,0523 dollar.

Le bitcoin cédait 1,72% à 37.653 dollars.

afp/rp