Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers calaient mardi à la suite d'une série de statistiques chinoises faisant état d'une dégradation de l'économie en fin d'année dernière, tandis que les investisseurs attendent d'autres indicateurs et de nouveaux résultats d'entreprises au cours de la séance.

En Europe, les indices marquaient une pause après leur début d'année tonitruant: Paris refluait de 0,19%, Francfort de 0,24%, Londres de 0,13% vers 08H35 GMT.

La tendance a varié en Asie. D'un côté, la Bourse de Tokyo a rebondi (+1,23%) après deux séances de baisse, soutenue par le léger recul du yen en attendant une décision de politique monétaire de la BoJ mercredi.

De l'autre, les marchés chinois ont été refroidis par l'annonce d'une croissance du produit intérieur brut chinois de 3% en 2022, soit l'une des plus faibles depuis 40 ans: l'indice Hang Seng a cédé 0,78% et la Bourse de Shanghai 0,10%.

Au quatrième trimestre, la croissance chinoise a ralenti, à 2,9% sur un an contre 3,9% au trimestre précédent. Toujours en Chine, les ventes au détail, principal indicateur des dépenses des ménages, ont de nouveau chuté en décembre (-1,8% sur un an), après le plongeon de novembre (-5,9%).

De son côté, la production industrielle s'est tassée le mois dernier (+1,3% sur un an), après une hausse de 2,2% en novembre.

"Nous pourrions voir un fort rebond dans le courant du prochain trimestre alors que le Nouvel An chinois approche", estime toutefois Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Des statistiques sur le marché de l'emploi (novembre) en Grande-Bretagne et le baromètre allemand ZEW allemand (janvier) mesurant le moral des investisseurs et l'indice mensuel Empire State (mardi), qui mesure l'activité manufacturière dans la région de New York, vont s'ajouter à plusieurs résultats d'entreprises.

Les financières Morgan Stanley et Goldman Sachs sont attendues avant l'ouverture des marchés américains qui étaient restés fermés pour un long week-end de trois jours.

"Les perspectives de récession ne sont, en soi, pas de mauvaises nouvelles pour les marchés. Les déclins dans les anticipations des bénéfices, résultant d'une récession, si. Alors tous les yeux sont braqués sur les résultats d'entreprises!", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Les investisseurs guetteront aussi les discours des grands argentiers et banquiers centraux lors du Forum économique mondial cette semaine.

Le chômage est resté stable sur un mois au Royaume-Uni à 3,7% fin novembre, mais le pouvoir d'achat a continué de reculer à cause de l'inflation, alimentant les grèves qui secouent le pays, a annoncé mardi l'Office national des statistiques (ONS).

Route dégagée pour la refonte de Renault-Nissan

Les derniers points de blocage qui persistaient du côté de Nissan (+2,69% à 423,4 yens) pour permettre la refonte de son alliance avec Renault ont été levés, a assuré mardi à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations de presse et prévoyant des annonces officielles fin janvier-début février. Sollicité par l'AFP, Nissan s'est abstenu de tout commentaire. Renault montait de 1,35% à 37,82 euros vers 08H15 GMT.

La tendance était également positive pour le reste du secteur. Le numéro un mondial de l'automobile Toyota (+2,5% à 1863 yens) a annoncé lundi viser la production de 10,6 millions de véhicules cette année, un objectif nettement supérieur à sa production des dernières années, même si le groupe prévient qu'il pourrait être ajusté à la baisse à cause des pénuries de composants et de la pandémie.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar se stabilisait face au yen, à raison d'un dollar pour 128,55 yens vers 08H30 GMT contre 128,58 yens lundi à 21H00 GMT.

La monnaie européenne s'échangeait pour 1,0833 dollar contre 1,0822 dollar lundi.

Les cours du pétrole connaissaient des fortunes diverses: le baril de WTI américain cédait 0,88% à 79,16 dollars à 08H30 GMT, tandis que celui de Brent de la mer du Nord prenait 0,27% à 84,70 dollars.

afp/buc