Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales se montraient résistantes et progressaient nettement mardi, malgré un contexte économique toujours plombé par la lutte des Banques centrales contre l'inflation.

Les indices européens progressaient de façon notable: vers 11H00 GMT, Francfort montait de 0,95%, Londres de 0,67% et Milan de 0,91%. Paris grimpait de 1,41%, rattrapant son retard de lundi, dû aux résultats des élections législatives, par rapport aux autres places européennes. En Suisse, l'indice vedette SMI montait de 0,51%.

La Bourse de New York s'annonce également en forte hausse: le contrat à terme du Dow Jones augmentait de 1,67%, celui du S&P 500 de 1,82% et celui du Nasdaq de 1,89%.

En Asie, Tokyo et Hong Kong ont nettement progressé.

Neil Wilson, analyste de Markets.com, constate qu'il n'y a "pas grand-chose au programme aujourd'hui en termes de données économiques, l'accent étant mis sur les ventes de logements existants aux États-Unis".

Cet agenda plutôt vide permettait aux marchés de repartir à la hausse après les fortes baisses de vendredi, selon Jeffrey Halley, analyste d'Oanda, qui a constaté que "l'absence d'informations réellement négatives a permis aux acheteurs à bas prix de faire des bonnes affaires" depuis lundi.

La semaine passée, les Bourses mondiales ont connu de lourdes pertes, dans le sillage de l'annonce par plusieurs banques centrales de hausses de taux conséquentes pour lutter contre l'inflation.

C'est notamment l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) aux États-Unis d'une hausse de 0,75 point de pourcentage de ses taux qui a affolé les investisseurs, ces derniers redoutant que de telles manoeuvres ne poussent la première économie mondiale en récession.

L'audition de deux jours du président de la Fed au Congrès, mercredi et jeudi, sera par conséquent le principal point d'attention des marchés cette semaine, où Jerome Powell "réaffirmera à quel point la Fed est déterminée à lutter contre l'inflation galopante aux États-Unis", selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

L'analyste ne s'attend cependant pas à de grandes variations des prix des actions américaines cette semaine, étant donné que le marché "prévoit déjà une probabilité de près de 100% pour une hausse de 75 points de base lors de la réunion de juillet du" comité de politique monétaire de la Fed.

"Le président de la Fed de Saint Louis, James Bullard, a estimé, hier, que l'économie américaine continuerait de croître cette année et que la banque centrale américaine devait répondre aux attentes du marché en matière de hausse des taux", rapporte de plus Christian Parisot pour Aurel BGC.

Les bancaires reprennent des couleurs

Les valeurs bancaires, qui avaient beaucoup souffert lors des deux dernières semaines, poursuivaient leur rebond de la veille.

À Francfort, Commerzbank grimpait de 4,09%, Deutsche Bank de 1,32%. A Paris, BNP Paribas prenait 2,45%, Crédit Agricole 2,80% et Société Générale 2,24%. À Milan Intesa Sanpaolo s'octroyait 1,62% et à Londres Standard Chartered montait de 1,95%.

Ocado lève des fonds

Ocado chutait de 6,18% à Londres après avoir annoncé une levée de fonds sur le marché de 575 millions de livres.

Du côté du bitcoin, du pétrole et de l'euro

Le bitcoin reprenait son souffle mardi, après être descendu largement sous la barre des 20.000 dollars samedi et avoir atteint son plus bas niveau depuis décembre 2020. La première cryptomonnaie progressait de 4,03% à 21.245 dollars, vers 11H00 GMT.

Quant aux prix du pétrole, ils repartaient à la hausse, soutenus par les perspectives d'une amélioration de la demande à court terme aux États-Unis et en Chine, pendant que le gouvernement américain tente de plafonner les prix du brut russe.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait de 1,30% à 115,58 dollars et celui de WTI américain pour livraison en juillet prenait 2,30% à 112,08 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro gagnait 0,39% face au billet vert, à 1,0552 dollar.

Et le yen perdait 0,30% face au dollar, à raison d'un dollar pour 135,48 yens, toujours très proche de son plus bas niveau depuis 1998.

afp/al