Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers poursuivaient vendredi leur tendance positive de la veille, optimistes après des déclarations au ton accommodant d'un responsable de la banque centrale américaine et une légère détente des taux obligataires.
L'Europe boursière progressait depuis l'ouverture. Vers 12H40 GMT, Paris montait de 0,75%, Francfort de 1,04%, Milan de 1,35% et Londres grappillait 0,08%. A Zurich, le SMI cédait 0,12%, freiné par ses trois poids lourds.
Wall Street s'orientait vers une ouverture en hausse également, selon les contrats à terme des trois principaux indices qui prenaient autour de 0,4%.
En Chine, Hong Kong a pris 0,68% et Shanghai 0,54%, soutenues par une forte progression de l'activité des services en février selon l'indice PMI.
La Bourse de Tokyo a gagné 1,56%, imitant la tendance de Wall Street où les indices ont tous fini dans le vert jeudi.
Les spéculations sur l'évolution des politiques monétaires et des taux d'intérêt vont bon train depuis la publication de chiffres d'inflation plus élevés que prévu aux Etats-Unis et en zone euro.
Le président de la Réserve fédérale d'Atlanta, Raphael Bostic, qui s'est dit jeudi favorable à une hausse de 25 points évoquant une éventuelle pause des hausses de taux à l'été, a apporté un peu d'optimisme aux marchés. Les taux obligataires se détendaient légèrement vendredi.
En revanche, un autre responsable soutient des hausses de taux supplémentaires, si l'inflation reste tenace.
Les taux obligataires souverains ont connu une semaine faste et ont retrouvé des niveaux plus vus depuis plus de dix ans, sous la pression des anticipations que l'inflation va rester persistante et pousser les banques centrales à rester fermes.
Le taux de l'emprunt de l'Etat allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, valait 2,72% vers 12H35 GMT, contre environ 2,5% en fin de semaine dernière.
Celui de la dette américaine à même échéance atteignait 4,01% contre 3,88% il y a une semaine, avant la publication de l'inflation PCE.
En contraste avec le marché obligataire, les Bourses mondiales s'apprêtent à boucler une semaine positive.
Une hausse qualifiée de "bizarre" et basée sur "quelques commentaires à consonance accommodante, en dépit de nouvelles statistiques qui vont clairement dans le sens de nouvelles hausses des taux", selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
En Europe, Neil Wilson, analyste de Finalto "imagine difficilement l'inflation revenir sous contrôle sans une forme de récession".
Lufthansa sort du trou d'air ___
Le géant aérien allemand Lufthansa a annoncé avoir renoué avec les bénéfices en 2022, porté par une forte reprise des voyages en avion après les deux années de pertes liées à la pandémie de Covid-19. Son titre bondissait de 6,57% à Francfort.
Le secteur aérien était tiré vers le haut : Easyjet prenait 4,06% à Londres, Ryanair 2,25% à Dublin, Air France-KLM 2,58% à Paris, et ce malgré un appel à réduire les vols en France les 7 et 8 mars en raison d'une grève.
Adani se renfloue ___
Le gérant d'actifs américain GQG Partners a investi 1,9 milliard de dollars dans le conglomérat indien Adani, selon l'agence de presse financière Bloomberg. Le groupe tente de regagner la confiance des investisseurs après des accusations de fraude.
L'action d'Adani Enterprises, fleuron du conglomérat de Gautham Adani, a grimpé de 16,97% à Bombay, sa quatrième séance consécutive de hausse. Depuis le début de l'année le titre est toujours en forte baisse de plus de 50%.
Quatre autres actions du conglomérat ont pris environ 5% et Adani Ports a gagné 10%.
Du côté des matières premières et des devises ___
Les prix du pétrole reculaient vers 12H35 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 0,58%, à 84,26 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, cédait 0,40%, à 77,82 dollars.
Le dollar reculait après ses gains de la veille. L'euro progressait de 0,11% face au dollar à 1,0609 dollar pour un euro.
Le bitcoin tombait de 4,57% à 22.345 dollars après que Silvergate Capital a indiqué que de récents développements sur le marché des cryptoactifs pourraient affecter sa solidité financière et a évoqué une possible cessation de paiements dans l'année à venir.
afp/rp