Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes positivent mardi, tandis que Wall Street manque de direction à la veille de la publication de chiffres très attendus sur l'inflation américaine en mars.

La Bourse de New York évoluait proche de l'équilibre peu après son ouverture: l'indice Dow Jones grappillait 0,20% et l'indice élargi S&P 500 0,04% tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,24%, vers 13H40 GMT.

Les places européennes se montraient optimistes, notamment à Paris où un nouveau record absolu (à 7.403,67 points vers 13H45 GMT) a été franchi, succédant à celui de début mars (7.401,15 points).

Francfort montait de 0,36%, Milan de 0,76% et Londres de 0,51% vers 13H40 GMT, alors que le risque de récession en zone euro cette année a un peu reculé, selon le Fonds monétaire international (FMI). A Zurich, le SMI gagnait 0,18%.

Le FMI a légèrement révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2023, mais s'attend à ce que les principales régions économiques évitent la récession, selon ses données publiées mardi à l'occasion de ses réunions de printemps.

Dans le même temps, les marchés réagissent encore aux chiffres de l'emploi américain publiés vendredi, qui ont montré un marché du travail qui ralentit mais qui reste encore solide.

L'économie américaine a créé en mars moins d'emplois qu'en février et légèrement moins qu'attendu, mais le taux de chômage a reculé.

"Ce n'est donc manifestement pas à partir des données de vendredi que la Réserve fédérale américaine (Fed) décidera du sort de sa politique monétaire", à l'issue de sa prochaine réunion de politique monétaire les 2 et 3 mai, estime Véronique Riches-Flores, économiste du cabinet RichesFlores.

Mais "l'inflation attendue mercredi et la lecture que les membres de la Fed font de la situation conjoncturelle à l'aune des effets de la crise bancaire seront, sans doute, décisifs" pour décider de poursuivre ou non le cycle de resserrement monétaire, souligne l'experte.

Les investisseurs scruteront également mercredi le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.

Mardi, plusieurs responsables de la banque centrale américaine vont aussi s'exprimer. John Williams, le président de la Fed de New York, a déjà estimé que la crise bancaire n'avait pour l'instant "pas apporté de signes clairs d'un resserrement des conditions de crédit".

En attendant, les investisseurs reprennent goût au risque et poussent plusieurs secteurs à la hausse, à commencer par l'automobile (BMW +1,93%, Stellantis +2,80%) et les valeurs technologiques (HelloFresh +3%, ASM +2,49%) vers 13H40 GMT.

Le bitcoin cicatrise ___

Le bitcoin, la cryptomonnaie la plus connue, gagnait 3,54% à 30.176 dollars vers 13H40 GMT, au-dessus du seuil des 30.000 dollars pour la première fois depuis juin 2022.

"Cette hausse s'est accélérée, suite à la faillite de plusieurs banques, dont certaines liées de près au secteur des cryptomonnaies et certains y voient ainsi une preuve que le bitcoin sert de valeur de réserve et se décorrèle des actifs traditionnels", note Vincent Boy, analyste marchés chez IG France .

Pourtant, souligne l'expert, "le bitcoin n'a fait que suivre la trajectoire des valeurs technologiques américaines et notamment l'indice Nasdaq 100".

Cineworld plongé dans le rouge ___

Le groupe britannique de cinémas en faillite Cineworld dévissait de 42,5% à Londres vers 13H40 GMT, après avoir annoncé le soutien de ses créanciers à un plan de redressement qui se traduira par de lourdes pertes pour ses actionnaires.

Du côté du pétrole, des devises et du marché obligataire ___

Les prix du pétrole regagnaient du terrain vers 13H45 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 0,27% à 84,42 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, prenait 0,49% à 80,13 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des dettes des Etats européens montaient particulièrement sur les échéances courtes. Le rendement de l'emprunt allemand à 2 ans valait 2,72%, contre 2,55% à la précédente clôture.

Vers 13H45 GMT, l'euro gagnait 0,54% face au billet vert, à 1,0918 dollar pour un euro.

afp/rp