Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé jeudi, les marchés digérant une série d'incateurs d'inflation aux Etats-Unis et en Europe, en attendant d'en savoir plus sur les décisions prises à l'issue de la réunion ministérielle des pays exportateurs de brut de l'Opep+.

A Wall Street, vers 14H45 GMT, les trois principaux indices évoluaient sans tendance marquée, pour le dernier jour d'un mois marqué par de forts gains. Le Dow Jones gagnait 0,59%, le Nasdaq cédait 0,22% et le S&P 500 était stable.

En Europe, Paris prenait 0,46%, Francfort et Zurich 0,24%, Milan 0,53% et Londres 0,72%. Madrid gagnait 0,10% et est revenue à un niveau en séance plus vu depuis février 2020, avant la pandémie de Covid-19.

L'indice mondial MSCI World se dirige vers son meilleur mois depuis novembre 2020.

Sur le plan macroéconomique, aux Etats-Unis, l'inflation a continué à ralentir en octobre aux Etats-Unis, tombant à 3,0% sur un an, contre 3,4% en septembre, selon l'indice PCE, jauge privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) et publié jeudi par le département du Commerce.

L'inflation reste, cependant, supérieure à l'objectif de 2,0% visé par l'insitution monétaire américaine.

En zone euro, le taux d'inflation a encore chuté en novembre, tombant à 2,4% sur un an - son plus bas niveau depuis juillet 2021 -, contre 2,9% en octobre, selon des chiffres publiés jeudi par Eurostat.

C'est même moins que le consensus des économistes et la tendance est la même sur l'inflation sous-jacente, qui exclut les prix plus volatils des matières premières et de l'alimentation.

"Alors que l'inflation se rapproche de l'objectif de 2%, la banque centrale européenne est consciente qu'il ne faut pas crier victoire trop tôt, compte tenu des pressions potentielles exercées par les hausses de salaires et les marchés de l'énergie", relativise Richard Flax, directeur des investissements de Moneyfarm.

Depuis la réunion de la banque centrale américaine au début du mois, puis la publication des chiffres de l'inflation en baisse aux Etats-Unis, les investisseurs sont désormais persuadés non seulement que les institutions monétaires en ont fini avec leur cycle de hausse des taux directeurs, mais aussi qu'une baisse est à venir d'ici mai, voire dès mars.

Cette tendance haussière des marchés se remarque aussi sur le marché obligataire: les prix des obligations, qui évoluent en sens inverse des taux, sont sur le chemin de leur meilleur mois depuis la crise de 2008 au niveau mondial, selon des chiffres agrégés par l'agence Bloomberg.

Le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans évoluait à 4,33% contre 4,26% à la clôture mercredi.

Sur le marché des devises, l'euro reculait de 0,56% à 1,0908 dollar après la publication des chiffres d'inflation.

Dr. Martens trébuche

La marque de chaussures britannique Dr. Martens, à la peine aux Etats-Unis, a annoncé jeudi une chute de son bénéfice net au premier semestre, ce qui a fait plonger son titre de 24,83% à Londres.

Le bénéfice net de Dr. Martens a fondu de 57%, à 19 millions de livres, sur son premier semestre décalé achevé fin septembre, a indiqué l'entreprise dans un communiqué.

Metro Bank fait des économies

La banque britannique Metro Bank a annoncé jeudi son intention de supprimer 20% de ses effectifs, soit environ 850 postes, dans le cadre d'un plan d'économies quelques semaines après avoir levé près d'un milliard de livres de financements.

L'annonce dopait son titre à Londres de 3,50%. En revanche, depuis son entrée en Bourse en 2016, l'action de la banque a perdu plus de 98% de sa valeur.

Le pétrole remonte avant l'Opep+

Les cours du pétrole évoluaient en hausse avant la conclusion de la réunion ministérielle des pays exportateurs de brut de l'Opep+, très attendue par le marché. L'alliance doit décider de ses objectifs de production pour 2024 et pourrait décider de coupes, malgré des rumeurs persistantes de discorde.

Vers 14H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 1,22% à 84,12 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 1,23% à 78,82 dollars.

afp/buc