NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses européennes ont avancé nettement mardi, les investisseurs voyant au-delà de la crise Omicron, tandis que Wall Street s'est crispé avec la remontée des taux obligataires américains.

En Europe, où les entreprises technologiques sont bien moins présentes, les indices ont bondi. Paris a établi un nouveau record après une hausse de 1,39% quand Francfort prenait 0,82% et Milan 0,81%.

Le marché londonien, qui était fermé la veille, a grimpé de 1,63%.

Wall Street a fini en ordre dispersé, mais l'indice phare Dow Jones a réusssi à accrocher un nouveau record, notamment grâce aux valeurs financières.

L'indice phare de Wall Street a gagné 0,59%, tandis que le Nasdaq a lâché 1,33%, et que l'indice élargi S&P 500, a lui fini la séance à un niveau proche de l'équilibre (-0,06%), non loin de son record de lundi.

Malgré plus d'un million de cas recensés lundi aux États-Unis, et une moyenne de 486.000 cas quotidiens les sept derniers jours, "l'absence de crainte entourant Omicron, combinée à la conviction persistante que l'économie mondiale va se redresser, fait grimper les marchés boursiers", décrit David Madden, analyste d'Equiti Capital.

En effet, "étant donné les faibles taux d'hospitalisation, il n'y a aucune crainte que les gouvernements imposent des restrictions sévères" à ce stade, appuie-t-il.

En Chine, l'activité manufacturière est repartie à la hausse en décembre, selon un indice indépendant. Aux États-Unis, elle a ralenti, restant contrainte par les difficultés d'approvisionnement et le manque de personnel, malgré des signes d'amélioration sur ces deux fronts.

Les taux montent, la tech souffre

Autre élément notable sur les marchés, le taux de référence des emprunts d'État américains à dix ans a atteint mardi 1,68%, soit 20 points de base (0,20 point de pourcentage) plus haut qu'il y a une semaine, avant de se replier légèrement à 1,65%.

Cela a des conséquences sur les valeurs technologiques, qui ont besoin de taux bas pour générer la croissance sur laquelle se fonde leur valorisation en Bourse.

Les opérateurs prennent en compte une série de relèvements de taux par la Banque centrale américaine (Fed) en 2022.

Au rayon nouvelle économie, ce sont particulièrement les plateformes, applications et réseaux sociaux qui ont été exposés, à l'instar de Shopify (-10,36%), Pinterest (-9,01%) ou DoorDash (-6,49%).

À l'inverse, les banques en ont profité, comme Société Générale (+4,93% à 31,93 euros) à Paris, Barclays (+5,17% à 196,66 pence) à Londres, ou encore Morgan Stanley (+3,90% à 104,10 dollars) à Wall Street.

Horizon dégagé pour l'aérien

Le secteur aérien s'est envolé, au moment où les craintes liées à l'impact du variant Omicron reculent.

Le mouvement a été particulièrement visible à Londres : IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a bondi de 11,26% à 158,52 pence et la compagnie aérienne Ryanair de 8,03% à 16,48 euros.

En Allemagne, le secteur automobile s'est inscrit est en haut de l'indice, avec Daimler (+4,96% à 72,11 euros) et Volkswagen (+ 3,42% à 186,98 euros).

Aux États-Unis, Ford a pris 11,67% à 24,31 dollars après avoir indiqué qu'il allait quasiment doubler la production de la version électrique de son pick-up star F-150, le véhicule le plus vendu aux États-Unis.

En revanche, les entreprises dont l'activité a profité de la lutte contre le Covid-19 ont reculé fortement. Valneva, qui développe un vaccin, a dégringolé de 23,70% à 17,64 euros à Paris et le livreur de repas Eat Takeaway a lâché 5,89% à 3.836,00 pence à Londres.

L'Opep+ augmente sa production

Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi, accueillant avec sérénité l'annonce d'une augmentation limitée de production des pays liés par l'accord Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, le principal contrat échangé à Londres, a clôturé en hausse de 1,29%, à 80 dollars exactement.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, a lui gagné 1,19%, pour s'inscrire à 76,99 dollars.

L'euro est revenu à un niveau proche de l'équilibre (-0,01%) par rapport au dollar, à 1,1286 dollar.

Le bitcoin a progressé de 0,21% à 46.156 dollars.

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