New York (awp/afp) - Les marchés, qui connaissent de fortes variations cette semaine, ont profité de rachats à bons comptes mercredi en Europe, tandis que Wall Street a conclu en ordre dispersé après les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le dollar a grimpé au plus haut en deux mois face à l'euro et le baril de Brent a dépassé les 90 dollars pour la première fois depuis 2014.

Wall Street a encore fait des montagnes russes avant de terminer mitigée: le Dow Jones a lâché 0,38%, le Nasdaq, qui avait grimpé en séance jusqu'à +3%, n'a finalement grappillé que 0,02% et le S&P 500 s'est replié de 0,15%.

Les indices européens ont connu une belle séance: Paris a gagné 2,11%, Francfort 2,22%, Londres 1,33% et Milan 2,27%. A Zurich, le SMI a gagné 1,28%.

Vers 20H00 GMT, le bitcoin était stable (+0,83%) à 36.860 dollars, toujours proche de son plus bas depuis 6 mois.

Les tensions géopolitiques faisaient par ailleurs plonger la monnaie russe, qui ne valait plus que 80 roubles pour un dollar, une première depuis novembre 2020.

Les incertitudes économiques et géopolitiques ont fait trembler les marchés, qui subissent un regain de volatilité depuis plusieurs séances.

Mais les investisseurs ont eu les yeux rivés sur la Fed et la conférence de presse de son président Jerome Powell. Il a indiqué que la Banque centrale était prête à augmenter ses taux directeurs lors de sa prochaine réunion, prévue mi-mars, comme s'y attendaient les marchés.

Mais il a aussi évoqué la réduction des actifs au bilan de l'institution, créant "davantage de questions que de réponses", selon Art Hogan, stratège des marchés pour National Security, et provoquant une incertitude qui a déplu aux indices de Wall Street.

Gonflé par la crise en Ukraine, le cours du baril de Brent pour livraison en mars a dépassé la barre des 90 dollars pour la première fois depuis 2014, avant de finir à 89,96 dollars, en hausse de 1,99%.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI), également pour échéance en mars, il a progressé de 2,04% pour clôturer à 87,35 dollars.

Les tensions autour de l'Ukraine se sont fortement accrues ces dernières semaines, laissant planer une menace sur l'approvisionnement en pétrole, dans un marché déjà tendu, alors que la Russie est le plus grand producteur de pétrole des partenaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Les valeurs pétrolières en profitaient: à Londres, Shell a grimpé de 5,40% à 1.909,80 pence tandis que BP a gagné 3,81% à 394,10 pence. A Paris, TotalEnergies a pris 4% à 51,07 euros.

Airbus profite de recommandations, Boeing plombé par son 787 ___

Les livraisons d'Airbus Helicopters ont augmenté de 12,6% en 2021 à 338 appareils, dépassant leur niveau d'avant la crise sanitaire, tandis que les commandes se sont envolées de 54%. Le titre Airbus, profitait par ailleurs de plusieurs recommandations d'analystes, a pris 5,43% à 114,22 euros.

Survendu lors des dernières séances, l'aérien regagnait du terrain: IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a bondi de 7,39% à 158,90 pence. A Paris, Air France-KLM a gagné 3,91% à 4,04 euros et à Francfort, Lufthansa (+5,84% à 7,07 euros) a suivi la tendance.

L'avionneur américain Boeing n'a pas profité de la tendance, après des résultats qui ont souffert de la suspension des livraisons de son long-courrier 787 Dreamliner. L'action a lâché 4,82% à 194,27 dollars.

Microsoft et Texas Instrument ont mené le rebond du Nasdaq ___

Le vétéran de l'informatique Microsoft a de nouveau engrangé des ventes et profits solides sur tous les fronts fin 2021, et entend bien s'en servir pour investir dans les jeux vidéo et la construction du fameux "métavers". Le titre a pris 2,85% à 296,71 dollars.

Texas Instruments a aussi gagné 2,51% à 178,33 dollars après publication de ses comptes.

afp/rp