Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales manquaient de conviction mercredi au cours d'une séance dénuée de rendez-vous économique majeur, les places européennes rebondissant après la surprise causée par la Banque centrale du Japon la veille.

L'Europe boursière a ouvert en hausse: vers 08H20 GMT, Paris prenait 0,40% Francfort 0,31%, Londres 0,28% et Milan 0,23%.

En Asie, Tokyo a continué d'accuser le coup du revirement de la politique du Japon, qui a fait bondir le yen et pénalisé les grandes entreprises exportatrice. L'indice principal a reculé de 0,68%.

Les marchés ont continué de s'adapter à la nouvelle donne, la Banque du Japon ayant porté le plafond qu'elle tolère du rendement des obligations souveraines à 10 ans à 0,5% contre 0,25% auparavant. Le taux du 10 ans japonais était très proche de ce seuil, à 0,47% vers 08H15 GMT.

En Europe, les taux obligataires se stabilisaient après leur forte remontée des dernières séances.

Les Bourses chinoises ont tourné autour de l'équilibre, pour finir avec des gains de 0,34% à Hong Kong et des pertes de 0,17% à Shanghai.

A Wall Street, les marchés sont parvenus mardi à briser une série de quatre séances dans le rouge, terminant légèrement positif.

Après la séance, des résultats de thermomètre de l'activité économique américaine, comme le groupe d'équipements sportifs Nike ou transporteur express Fedex ont été bien accueillis par les investisseurs.

Au terme d'"une des pires années sur les actions et les obligations pour les investisseurs" ceux-ci sont "probablement heureux de voir une mer plus calme" pour les derniers jours de 2023, selon Stephen Innes, de Spi AM.

Le calendrier est allégé avant les fêtes de fin d'année, avec à l'agenda mercredi seulement l'indice d'activité manufacturière de la région de Philadelphie pour décembre ainsi que la confiance des consommateurs américain en décembre. Le principal évènement de la semaine reste l'indicateur de l'inflation aux Etats-Unis PCE, publié vendredi.

Nouvel environnement de marché au Japon

Les valeurs exportatrices japonaises ont continué de tirer la langue face à la puissante appréciation du yen par rapport au dollar dans la foulée du revirement partiel de la BoJ. Le géant automobile Toyota a reculé de 2%, Honda de 2,62% et Nissan de 3,41%. Sony a perdu 1,59%.

A l'inverse les valeurs financières nippones ont de nouveau profité de la perspective de voir leurs marges s'améliorer avec la hausse des rendements obligataires au Japon: Mitsubishi UFJ Financial Group a décollé de 3,92% et Sumitomo Mitsui Financial Group de 4,12%.

Nike lance les marques de sports

Les résultats meilleurs qu'attendu de Nike aux Etats-Unis profitaient aux enseignes et marques sportives en Europe: JD Sport prenait 3,31% à Londres, Puma 4,33% et Adidas 4,02% à Francfort.

La marque américaine prenait plus de 12% dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street.

"Les fortes ventes trimestrielles et les marges élevées ont permis de surmonter l'accumulation de stocks. Bien que les marges aient été sous pression par les stocks, elles n'ont pas été inférieures aux attentes", soulignent les analystes de la Deutsche Bank.

Du côté des devises et des matières premières

Au lendemain de son plus grand bond face au billet vert depuis 1998, le yen se stabilisait à 131,74 yens pour un dollar vers 08H15 GMT.

L'euro prenait 0,10% à 1,0635 dollar.

Le prix du pétrole baissait légèrement: le baril de WTI américain pour livraison février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence valait 75,39 dollars (-0,37%). Le baril de Brent pour même livraison reculait de 0,11% à 79,89 dollars.

Le bitcoin reculait de 0,40% à 16'815 dollars.

afp/ol