Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes progressaient nettement mardi matin, avides de records, scrutant une salve d'indicateurs au lendemain d'une séance sans grande animation.

Lestées en fin de journée lundi par des prises de bénéfices, les places du Vieux Continent rebondissaient, à l'instar de Paris (+0,69%), qui évoluait à un nouveau plus haut depuis septembre 2000, ou Francfort (+1,22%), qui a atteint un nouveau sommet historique.

Milan (+1,12%) et Londres (+1,07%), qui rouvrait après un week-end prolongé, n'étaient pas en reste. En Suisse, l'indice vedette SMI progressait de 0,94% et atteignait de nouveaux records.

La Bourse de Londres "est bien positionnée pour bénéficier de la fermeté des prix du pétrole", souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

De leur côté, "les marchés américains sont prêts pour une ouverture sans grand changement après un long week-end et, en dépit des pressions inflationnistes, nous ne devrions pas assister à un mouvement de vente significatif sur les actions technologiques, ni à la conquête de nouveaux plus hauts historiques avant le rapport sur l'emploi américain de vendredi", ajoute-t-elle.

La Bourse de New York est restée fermée lundi pour cause de jour férié. Vendredi, elle avait terminé en légère hausse.

Plus tôt en Asie, la Bourse de Tokyo a été plombée par des prises de bénéfices, l'indice Nikkei se repliant de 0,16%.

Les Bourses de Hong Kong (+0,9%) et de Shanghai (+0,3%) ont en revanche toutes deux terminé dans le vert.

"Les cours du brut sont à suivre particulièrement" ce mardi avant la réunion de l'Opep+, relève pour sa part Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

Les membres de l'Opep et leurs alliés se retrouvent à 11H00 GMT pour arrêter la quantité de barils que produira le groupe au cours des mois à venir, dans un contexte de reprise de la demande.

Le marché s'attend à un maintien de la hausse progressive entérinée fin avril, après les fortes coupes décidées l'an dernier face à la pandémie de Covid-19.

"Si la progression des cours du pétrole est un peu trop rapide dans les prochaines semaines, elle aura le potentiel de relancer les craintes sur les tensions inflationnistes", prévient M. Le Liboux.

Du côté des indicateurs, la publication des indices d'activité manufacturière et la première estimation des prix à la consommation pour mai sont au programme dans la zone euro.

Outre-Atlantique est également attendu l'indice d'activité manufacturière ISM pour mai.

Fin de litige entre Daimler et Nokia

Le constructeur automobile allemand Daimler (+2,67% à 78,20 euros) et l'équipementier télécom Nokia (+0,19% à 4,26 euros à la Bourse d'Helsinki) ont annoncé mardi un accord, dont les détails financiers n'ont pas été communiqués, mettant fin à un litige autour de la propriété intellectuelle de certaines technologies de connectivité mobile utilisées dans les voitures du fabriquant des Mercedes-Benz.

Les matières premières à la fête

La perspective d'une possible réouverture des vannes de production d'or noir galvanisait les valeurs minières et pétrolières.

A Londres, Royal Dutch Shell (action " B ") gagnait 2,03% à 1.309,70 pence tandis que son concurrent BP prenait 2,09% à 312,55 pence.

A Paris, Aperam se hissait en tête du SBF 120 (+5,35% à 48,05 euros), suivi de Vallourec (+5,18% à 29,22 euros), CGG (+4,02% à 0,93 euro) ou encore Eramet (+3,44% à 61,60 euros). TotalEnergies montait pour sa part de 2,02% à 38,67 euros.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin

Vers 08H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait de 1,93% à 70,66 dollars à Londres par rapport à la clôture de lundi, une première depuis le 8 mars.

A New York, le baril de WTI pour livraison en juillet gagnait 2,76% à 68,14 dollars, peu après avoir touché 68,31 dollars, au plus haut depuis octobre 2018.

L'euro restait stable face au billet vert (+0,07% à 1,2252 dollar), tandis que la livre britannique reculait légèrement (-0,16% à 1,4190 dollar pour une livre).

De son côté, le bitcoin baissait un peu (-1,4% à 36.194 dollars).

afp/al