New York (awp/afp) - Les marchés européens ont repris des couleurs mercredi, écartant un peu les craintes sur les impacts négatifs du variant Omicron sur l'activité économique, mais Wall Street a vu son élan coupé par le premier cas déclaré sur le sol américain.

Les Bourses européennes, qui font le yoyo depuis plusieurs jours, ont affiché une belle progression : Paris a connu sa meilleure séance en plus d'un an (+2,39%) Francfort depuis mars (+2,47%). Londres a pris 1,55% et Milan 2,16%. A Zurich, le SMI a gagné 0,88%.

"Les marchés boursiers européens ont poussé un soupir de soulagement (...), les craintes suscitées par l'apparition du variant Omicron semblent avoir été trop grandes", estime Andreas Lipkow, pour Comdirect.

Les investisseurs ont aussi retenu "les assurances du fondateur et PDG de BioNTech, Ugur Sahin, selon lesquelles les vaccins actuels fourniront toujours une défense efficace contre le variant, même s'ils ne seront peut-être pas aussi efficaces", selon Michael Hewson, de CMC Markets.

Wall Street jouait la même musique en début de séance mais a été rattrapé par la premier cas d'Omicron déclaré aux États-Unis, annoncé dans la journée par les autorités américaines.

Le Dow Jones a finalement lâché 1,34%, l'indice Nasdaq, à forte composition technologique, a lui cédé 1,83% et l'indice élargi S&P 500, 1,18%.

"Le scénario est connu", a réagi Edward Moya, analyste d'Oanda, dans une note, "Wall Street restera orienté par les nouvelles sur le coronavirus jusqu'à ce qu'on sache à quoi s'en tenir sur cette vague".

De la même façon, Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, s'attend à ce que le marché demeure instable et volatil durant les deux semaines à venir, avant que des premières données fiables soient publiées.

Malgré la perspective d'une hausse des taux plus rapprochée que prévu il y a encore quelques jours, les taux obligataires américains demeuraient obstinément bas, signe de la nervosité des investisseurs.

Le taux des emprunts d'État à 10 ans était même en légère baisse mercredi, à 1,42% contre 1,43% la veille.

L'aérien et l'automobile redémarrent ___

Après avoir souffert des dernières évolutions de la pandémie, le secteur du transport rebondissait mercredi.

À Londres, Easyjet a pris 4,33% à 518 pence et IAG, maison mère de British Airways et Iberia 3,37% à 131,76 pence.

À Paris, Stellantis (+4,82% à 15,77 euros) a terminé en haut du CAC 40, l'équipementier Valéo prenant la tête de l'indice élargi SBF 120 (+4,46% à 26,68 euros).

À Francfort, Daimler a aussi gagné 4,33% à 86,59 euros et Volkswagen 3,76% à 167,74 euros.

Les banques en forme, Monte dei Paschi s'envole ___

Le titre de Monte dei Paschi di Siena (BMPS) s'est envolé de plus de 16% à la Bourse de Milan après l'annonce d'une prochaine reprise des négociations avec la Commission européenne sur l'avenir de la banque italienne qui avait été renflouée par l'État italien en 2017.

Cette nouvelle et la perspective du relèvement des taux directeurs des banques centrales ont aussi porté les autres banques comme BNP Paribas en France (+2,74% à 56,59 euros) ou Barclays à Londres (+2,96% à 190 pence).

Retour sur terre pour Moderna ___

Après avoir gagné quasiment 40% entre jeudi et lundi grâce à l'effet Omicron, Moderna a atterri et perdu 11,87% à 310,61 dollars.

Même coup de froid, pour Novavax (-7,66%) ou BioNtech (-3,07%), qui fabriquent également des vaccins contre le Covid-19.

À Paris, le géant des laboratoires d'analyses Eurofins a chuté de 5,79% à 106,40 euros.

Rebond du pétrole, le bitcoin stable ___

Les prix du pétrole, très volatils depuis la découverte du nouveau variant du Covid-19, ont cédé un peu de terrain mercredi dans un marché fébrile, impatient du résultat des réunions de deux jours de l'Opep et de ses alliés via l'accord Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a lâché 0,52% à 68,87 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier a abandonné 0,92% à 65,57 dollars.

Le bitcoin cédait 0,90% à 56.742 dollars.

L'euro cédait 0,18% face au billet vert à 1,1329 dollar.

afp/rp