Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers s'essoufflaient mercredi après deux séances de fortes hausses, leur ayant permis de revenir proches de leur niveau avant la découverte du variant Omicron.

Wall Street évoluait en ordre dispersé dans les premiers échanges: vers 15H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,11%, le S&P500 0,06% mais le Nasdaq perdait 0,19%.

Dans le même temps, en Europe, Paris reculait de 0,32%, Milan de 0,92% et Francfort de 0,67%, le jour de la prise de pouvoir du social-démocrate Olaf Scholz. Seul Londres prenait 0,15% et en Suisse l'indice vedette SMI accélérait de 0,77%.

"Les perspectives pour les actions restent très positives", assure Chris Beauchamp, analyste chez IG. "Les trois séances précédentes ont fermement remis les marchés sur pied, les inquiétudes de l'Omicron s'étant presque entièrement évaporées", a-t-il poursuivi.

Il reste encore toutefois des questions sur l'efficacité des vaccins et la dangerosité du variant, qui nécessitent des études plus approfondies.

"Attention avant de tirer trop de conclusions des premières études", prévient aussi Carol Kong, analyste de la Commonwealth Bank of Australia.

Mercredi, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont déclaré que leur vaccin était "toujours efficace" après "trois doses" contre le variant Omicron et souhaitent toutefois finaliser un vaccin adapté "d'ici mars".

Cependant, l'Europe continue de faire face à une cinquième vague de contaminations, et sur d'autres tableaux, l'inflation reste très élevée, ce qui pousse la banque centrale américaine à accélérer la réduction de son soutien monétaire.

Dans ce contexte, il se peut que les investisseurs attendent aussi fébrilement la publication vendredi des chiffres de l'inflation aux États-Unis, avant les réunions des banques centrales dans de nombreuses zones économiques mondiales la semaine prochaine.

Le voyage européen en berne

Le numéro un mondial du tourisme TUI perdait 1,61% à 2,14 euros à Francfort. Il s'attend à retrouver un niveau normalisé de réservations d'ici à l'été 2022, après un deuxième exercice d'affilée en lourde perte en raison de la pandémie.

Le secteur du voyage était mal orienté, avec par exemple Easyjet qui lâchait 3,46% à 535 pence, IAG (British Airways et Iberia) qui perdait 3,04% à 138 pence à Londres, ou Amadeus qui cédait 1,55% à 58,36 euros à Madrid.

A Wall Street, le secteur résistait à cette tendance, dans la lignée des gains des derniers jours: United Airlines gagnait 1,80% à 44,19 euros et American Airlines de 1,26% à 18,12 dollars.

Nestlé grimpe

L'action du géant de l'alimentation Nestlé grimpait de 1,77% à 124,06 francs suisses suisses à la Bourse suisse, après l'annonce d'une réduction de sa participation dans L'Oréal (+0,25% à 425,75 euros à Paris). Les investisseurs saluent le vaste programme de rachat d'actions que le groupe suisse va lancer dans la foulée, et l'action s'est rapprochée de son plus haut niveau historique, atteint mi-novembre.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les prix du pétrole affichaient une petite hausse mercredi, dans le sillage du fort rebond du début de semaine alimenté par l'affaiblissement des craintes autour du variant Omicron sur la demande à venir d'or noir.

Vers 14H00 GMT le prix du baril américain de WTI pour le mois de janvier s'effritait de 0,32% à 71,82 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 0,13% à 75,35 dollars.

L'euro s'appréciait de 0,40% à 1,1312 dollar.

Le bitcoin prenait 0,57% à 50.832 dollars, effaçant ses pertes après l'ouverture des marchés américains.

afp/al