New York (awp/afp) - Les marchés boursiers ont été orientés en légère hausse mercredi, tirés par des indices économiques plus robustes que prévu et aux Etats-Unis par le compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Fed.

Mornes pendant la première partie de la journée, les places européennes ont finalement fini en hausse dans le sillage de Wall Street: Paris a progressé de 0,32% et Londres de 0,17%, quand Francfort (+0,04%) et Milan (-0,04%) ont terminé autour de l'équilibre. A Zurich, le SMI a gagné 0,18%.

Outre-Atlantique, l'indice Dow Jones a gagné 0,28%, le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 0,99% et l'indice élargi S&P de 0,59%.

"Ce rebond montre que le marché estime que les premières actions des banques centrales ont plutôt fonctionné", a estimé auprès de l'AFP Clémence de Rothiacob, gérante de Richelieu Gestion.

La journée a été rythmée par la publication de plusieurs données, dont des indices d'activité PMI "meilleurs qu'attendu" en Europe et qui montrent "une grande résilience des économies européennes", estime l'analyste.

Du côté de la zone euro, l'indice PMI Flash publié par S&P Global s'est en effet légèrement redressé à 47,8, après 47,3 en octobre.

En réaction à des indices d'activité PMI plus robustes que prévu, le dollar a plongé face à la livre, tandis que le même indicateur fait état d'un ralentissement de l'économie aux Etats-Unis.

Vers 21H20 GMT, le billet vert rendait 0,90% à la monnaie unique, à 1,0397 dollar pour un euro.

Côté américain, on a assisté à de solides commandes de biens durables (+1% en octobre) et la confiance des consommateurs a reculé en novembre dans des proportions moins élevées qu'attendu par les analystes, selon l'estimation finale de l'Université du Michigan.

Sur le front de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont accélérées plus que prévu la semaine dernière, pour se monter à 240.000, leur plus haut niveau depuis août, montrant que le marché du travail refroidit, comme le veut la Réserve fédérale pour ralentir l'inflation.

La publication, en deuxième partie de séance à Wall Street, des "minutes" de la Fed a conforté les marchés dans leur conviction que celle-ci va bientôt ralentir les hausses de taux.

Une majorité des membres du Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) pensent qu'un ralentissement des hausses de taux sera "bientôt opportun", a indiqué le compte-rendu.

"Les membres de la Fed considèrent que le taux final sera plus élevé et il y a un bon nombre d'entre eux qui sont d'accord pour ralentir le rythme des hausses", a résumé Peter Cardillo de Spartan Capital, qui voit désormais un relèvement d'un demi-point de pourcentage en décembre et d'un quart de point en janvier.

"Pour autant, les marchés n'ont pas explosé à la hausse", lors d'une séance qui s'est déroulée avec "peu de volumes" en amont d'un jour férié à Wall Street pour Thanksgiving, constate Mme de Rothiacob.

Elle invoque "les nouvelles venues de Chine" - dont la capitale a rapporté mardi un nombre quotidien record de contaminations au Covid-19 en près de trois ans-, éloignant la perspective d'une réouverture imminente.

HP en hausse malgré des licenciements ___

Le fabricant américain d'ordinateurs personnels et d'imprimantes HP a été salué (+1,80%) après avoir annoncé la veille qu'il allait congédier entre 4.000 et 6.000 employés d'ici 2025.

Remontada de Manchester United ___

Les propriétaires américains du club de football anglais de Manchester United ont annoncé mardi soir qu'ils étaient ouverts à une vente du club, qui peine à retrouver son lustre d'antan, le même jour de la rupture du contrat avec la superstar portugaise Cristiano Ronaldo.

L'action s'est envolée de 25,84% à 18,80 dollars.

Pétrole mal engagé ___

Les cours du pétrole ont encore dévissé, lestés par les préoccupations quant à l'économie américaine après des indicateurs décevants et le regain de contaminations au Covid-19 en Chine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a abandonné 3,33%, pour clôturer à 85,41 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également pour livraison en janvier, il a lui lâché 3,59%, à 77,94 dollars.

Le bitcoin prenait 2,15% à 16.476 dollars.

afp/rp