Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient hésitantes mercredi avant le discours du président de la banque centrale américaine, digérant aussi une série d'indicateurs économiques aux Etats-Unis.

A Wall Street, après avoir oscillé autour de l'équilibre à l'ouverture, le Dow Jones reculait de 0,28% vers 14H55 GMT et le S&P 500 de 0,09% tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,36%.

Le vert dominait sur les places européennes: Paris gagnait 0,71%, Londres 0,97%, Francfort 0,20% et Milan 0,36%. A Zurich, le SMI gagnait 0,84%.

La croissance du PIB des États-Unis au troisième trimestre, publiée peu avant l'ouverture de Wall Street, a été un peu plus forte qu'initialement annoncé, à 2,9% en rythme annualisé, en raison de dépenses de consommation plus élevées qu'anticipé, de même que les investissements, les dépenses publiques et les exportations, selon le département du Commerce.

Les entreprises privées aux États-Unis ont par ailleurs créé en novembre bien moins d'emplois qu'attendu, marquant, par rapport à octobre, le plus fort ralentissement depuis près de deux ans, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi, deux jours avant les chiffres officiels de l'emploi.

En novembre, 127.000 emplois ont été créés par les entreprises privées aux États-Unis, contre 239.000 le mois passé, alors que les analystes en attendaient entre 190.000 et 200.000, selon plusieurs consensus.

Le ralentissement économique provoqué par la banque centrale américaine, la Fed, pour lutter contre la forte inflation, semble commencer à faire effet.

Outre ces indicateurs, le discours du patron de la Fed Jerome Powell à 18H30 GMT va particulièrement capter l'attention des investisseurs.

"Powell n'est pas là pour faire plaisir aux investisseurs boursiers", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. Selon elle, "il dira que le rythme des hausses de taux américains va ralentir. Mais il dira aussi que la Fed n'a pas fini de combattre l'inflation".

En Europe, le taux d'inflation de la zone euro a reculé à 10% sur un an en novembre, contre 10,6% en octobre, sa première baisse depuis juin 2021, selon Eurostat.

Mais elle reste à un niveau très élevé, tirée par la progression des tarifs de l'énergie et de l'alimentation.

Si la baisse des pressions inflationnistes constatée en zone euro pourrait "tempérer les attentes pour la réunion de décembre de la Banque centrale européenne, les marchés restent tiraillés entre une hausse des taux de 50 ou de 75 points de base", affirme Matthew Ryan, analyste pour Ebury.

En Asie, Hong Kong a poursuivi sur sa lancée de la veille et a gagné 2,16%. Les investisseurs continuent d'espérer un assouplissement des mesures de restriction anti-Covid en Chine, après les manifestations du week-end.

Des chiffres publiés mercredi montrent d'ailleurs que l'activité manufacturière en Chine s'est encore contractée en novembre, plus fortement que prévu, à cause des restrictions anti-Covid.

Telecom Italia délaissé ___

La Caisse des dépôts italienne (CDP), associée au fonds d'investissement Macquarie, a jugé mercredi "opportun" de mettre entre parenthèses l'accord préliminaire conclu en mai avec Telecom Italia (TIM) sur un rachat de son réseau, en attendant d'étudier d'autres options.

Son action reculait de 5,42% à Milan vers 14H55 GMT.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin ___

Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse, toujours poussés par les anticipations d'une réduction de l'objectif de production de l'Opep+ lors de sa prochaine réunion.

Vers 14H55 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier montait de 3,06% à 85,57 dollars et le West Texas Intermediate (WTI) à même échéance grimpait de 3,54% à 80,99 dollars.

Le bitcoin gagnait 2,33% à 16.844 dollars.

afp/rp