Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux étaient plombés par les valeurs technologiques vendredi, alors que les investisseurs évaluent les dernières réponses des banques centrales face à l'inflation.

Les indices européens: Paris perdait 1,29%, Francfort (-0,99%), Londres (-0,11%) et Milan (-1,44%) vers 15H05 GMT. En Suisse, l'indice vedette SMI reculait de 0,99%.

La Bourse de New York prolongeait sa baisse à l'ouverture vendredi, plombée par les valeurs technologiques qui réévaluait les conséquences d'un futur possible durcissement monétaire des banques centrales.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, qui avait chuté de 2,47% accentuait ses pertes (-0,91%) à l'ouverture. L'indice Dow Jones lâchait 0,56%.

"Il peut être difficile de prendre le pouls des marchés dans des périodes de volatilité et d'incertitude telles que celles que nous connaissons actuellement", d'autant plus que "les investisseurs se préparent aux festivités", estime Craig Erlam, analyste chez Oanda.

"Seul le temps dira si les investisseurs soutiennent les mesures prises par les banques centrales cette semaine autant qu'ils semblaient le faire initialement", ajoute-t-il.

Jeudi, la BCE a annoncé comme attendu l'allègement de son dispositif de soutien à l'économie, malgré la propagation du variant Omicron, mais n'a pas laissé miroiter une hausse prochaine des taux d'intérêts.

La veille, la Réserve fédérale américaine avait décidé de doubler son rythme de réduction des achats d'actifs, laissant entrevoir une remontée des taux dès le 2ème trimestre 2022.

Les investisseurs ont aussi appris que l'institut allemand Ifo a abaissé mardi de 1,4 point sa prévision de croissance pour la première économie européenne en 2022, à 3,7%, en raison des pénuries et de la virulente vague de Covid-19.

Les indices peuvent en outre se montrer plus volatils pour la séance dite "des quatre sorcières", marquée par l'expiration combinée de contrats à terme et des options d'achat sur les indices boursiers et sur les actions individuelles.

La technologie sur ses gardes

Le secteur de la technologie réévaluait les conséquences d'un futur possible tour de vis des banques centrales.

A Paris les fabricants de semi-conducteurs STMicroelectronics (-2,82% à 40,72 euros), Soitec (-2,54% à 207,20 euros), Dassault Systèmes (-2,39% à 51,08 euros) et Capgemini (-2,26% à 203 euros) baissaient aussi.

Nouveau coup de frein pour l'automobile

Les ventes de voitures neuves dans l'Union européenne au mois de novembre laissent craindre une année 2021 pire que la catastrophique 2020, selon les données publiées vendredi par les constructeurs, une chute alimentée par la pénurie mondiale des puces électroniques omniprésentes dans les voitures.

En Allemagne, Daimler reculait de 4,24% à 68,69 euros, BWM de 3,07% à 86,89 euros et Volkswagen de 3,46% à 176,30 euros.

A Paris, Renault perdait 2,02% à 28,91 euros et Stellantis 2,25% à 16,46 euros.

Les équipementiers comme Plastic Omnium (-3,38% à 21,72 euros) et Faurecia (-1,65% à 38,75 euros) souffraient aussi.

Le pétrole rebaisse

Les cours du pétrole cédaient du terrain vendredi au terme d'une semaine sans direction claire, les investisseurs restant tiraillés entre des données haussières et le risque sur la demande que fait toujours planer Omicron.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, le plus échangé à Londres, perdait 1,63 à 73,80 dollars vers 14H30 GMT. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en janvier baissait de 1,58% à 71,01 dollars.

Du côté des changes, l'euro cédait 0,21% face au dollar à 1,1306 dollar.

Le bitcoin s'affaissait de 2,92% à 46.711 dollars.

afp/al