Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers tentaient de rebondir lundi, à la faveur d'une accalmie des inquiétudes sur le variant Omicron.

Vers 12H45 GMT, Paris regagnait 0,77%, Londres 0,90% et Milan 0,92%. A Zurich, le SMI gagnait 1,07% et était repassé au-dessus des 12'300 points.

En Allemagne, où les commandes passées à l'industrie ont fortement chuté en octobre, Francfort prenait 0,44%.

A Wall Street, les contrats à terme des indices Dow Jones (+0,60%) et S&P 500 (+0,31%) annonçaient un rebond également, tandis que celui du Nasdaq, à coloration technologique lâchait 0,33%, dans le sillage du repli des valeurs de la Tech à la Bourse de Hong Kong.

"La situation actuelle est extrêmement tendue chez les acteurs du marché", commente Andreas Lipkow de Comdirect.

Coincés entre des inquiétudes sur la pandémie, son impact sur l'économie, et les derniers achats de fin d'année, "ils ne veulent ni, d'un côté, risquer les gains annuels pour lesquels ils se sont battus, ni rater des opportunités de performance en fin d'année", explique l'analyste.

Cet équilibre difficile à trouver explique les mouvements de yo-yo des derniers jours.

Lundi, les dernières informations sur le variant Omicron semblaient rassurer les investisseurs: si la nouvelle souche a été détectée dans une quarantaine de pays à travers le monde, les cas graves semblent contenus et aucun décès n'a pour l'instant été rapporté.

La situation inquiète néanmoins, jusqu'au Fonds monétaire international (FMI) qui envisage de réviser à la baisse ses prévisions de croissance mondiale en raison du nouveau variant Omicron qui se répand dans le monde.

La prudence reste de mise pour les investisseurs, d'autant plus que les données sur l'efficacité des vaccins face au nouveau variant ne seront connues que dans quelques semaines.

"En outre, la poursuite de la cinquième vague en Europe vient encore ternir le moral", ajoute Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

"Dans ce contexte d'anxiété est venu se glisser un autre obstacle pour le marché": les messages de la banque centrale américaine concernant le besoin d'accélérer la réduction des achats d'actifs afin de maîtriser l'inflation galopante, poursuit M. Horvitz.

"Cette normalisation plus agressive de la politique monétaire pourrait intervenir au moment où le variant Omicron menace de relancer significativement la crise sanitaire", s'inquiète Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Dans ce contexte, les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de novembre seront particulièrement scrutés ce vendredi.

En Chine, la banque centrale a annoncé une baisse du taux de réserve obligatoire des banques, une mesure qui leur permet de prêter davantage aux entreprises, dans un contexte d'essoufflement de la reprise.

Le rebond de l'économie est fragilisé par une flambée du prix des matières premières et une crise dans l'immobilier avec les déboires du promoteur Evergrande, au bord de la faillite.

Roche élabore un nouveau test ___

Le groupe suisse Roche prenait 1,10% après l'annonce du lancement d'un nouveau test pour différencier le coronavirus de la grippe A et B qui permet d'obtenir un résultat en 15 à 30 minutes.

Chute du bitcoin durant le week-end ___

Le bitcoin a perdu 10.000 dollars en moins d'une heure dans la nuit de vendredi à samedi, soit près de 20%.

"La chute du bitcoin au cours du week-end a probablement été la continuation de la forte baisse des marchés boursiers américains après un rapport mitigé sur l'emploi américain" vendredi, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Lundi vers 12H35 GMT, le bitcoin valait 48.790 dollars, en baisse de 0,90% par rapport à la clôture de la veille.

Du côté du pétrole et de l'euro ___

Les prix du pétrole montaient nettement, soutenus par l'augmentation dimanche de ses tarifs par le géant saoudien Aramco et l'impasse des négociations sur le nucléaire iranien, maintenant toujours Téhéran hors du marché.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 3,13% à 72,07 dollars à Londres vers 12H35 GMT.

Le baril américain de WTI pour livraison en janvier prenait 3,24% à 68,41 dollars.

L'euro reculait de 0,17% à 1,1296 dollar.

afp/rp