New York (awp/afp) - Les marchés européens sont restés prudents jeudi, tentant de jauger les risques inflationnistes dans un contexte de ralentissement économique tandis que Wall Street a conclu de façon plus positive, le S&P 500 renouant avec les records.

En Europe, les indices ont fini dans le rouge à Paris (-0,29%), Londres (-0,45%), Francfort (0,32%) et Milan (-0,21%). A Zurich, le SMI a gagné 0,22%.

A la Bourse de New York, le Dow Jones est resté à l'équilibre (-0,02%), le Nasdaq a gagné 0,62% et le S&P 500 a engrangé 0,30% et un nouveau record.

Plus tôt, le dossier du géant chinois de l'immobilier, Evergrande, au bord de la faillite, et dont l'action s'est effondrée de plus de 12% à la reprise de sa cotation jeudi, avait pesé sur la tendance en Asie.

"La Chine est suspendue au sort de grands acteurs de l'immobilier, en particulier Evergrande, et aux lèvres des autorités en place quant à leur volonté ou non d'intervenir sur le marché immobilier", ce qui crée "une incertitude sur la croissance économique chinoise qui porte la croissance mondiale", souligne Raphaël Thuin, responsable des stratégies de marchés des capitaux chez Tikehau Capital, interrogé par l'AFP.

Les opérateurs de marché se préparent à un défaut de paiement du groupe, ce qui aurait des répercussions sur d'autres acteurs locaux.

D'autres risques contrarient le marché, avec d'une part une logistique bien congestionnée et de l'autre une hausse des prix des matières premières et de l'énergie qui entretient la montée de l'inflation, alors que la reprise économique ralentit.

Aux États-Unis, un bon indicateur sur l'emploi a redonné confiance avec des inscriptions hebdomadaires au chômage en recul, atteignant un nouveau plus bas depuis le début de la pandémie.

Entrée en Bourse de Porsche? ___

Le Manager Magazin a indiqué que le constructeur Volkswagen (+2,67% à 191,80 euros) envisagerait une éventuelle introduction en Bourse de sa filiale de bolides Porsche. Volkswagen n'a pas commenté cette information. La holding Porsche SE (+1,87% à 87,16 euros), actionnaire majoritaire de Volkswagen, en a profité.

SAP subit des prises de bénéfices ___

Après un début de séance dans le vert, le géant allemand des logiciels a subi des prises de bénéfices (-3,21% à 119,86 euros). Il a fait état jeudi martin d'un bénéfice net de 2,13 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 1% sur un an, en particulier grâce à une forte croissance de ses revenus sur son activité cloud, en hausse de 20%.

Unilever rassure ___

Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever (+1,17% à 3.863,50 pence) a publié un chiffre d'affaires en progression de 4% au troisième trimestre, tiré par des prix en hausse pour répercuter la "très forte" inflation des coûts, mais le volume de ventes est en baisse.

WeWork bien accueilli en Bourse ___

Le spécialiste des bureaux partagés WeWork était bien accueilli jeudi à Wall Street pour son introduction à la Bourse de New York, deux ans après une tentative avortée. Le titre a grimpé de 13,49% à 11,78 dollars, valorisant la compagnie à plus de 9 milliards de dollars, sans rapport toutefois avec la valorisation théorique d'il y a deux ans se montant à 47 milliards de dollars.

Le pétrole et le bitcoin redescendent ___

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a reculé de 1,41% par rapport à la clôture de la veille, à 84,61 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a perdu 1,10% à 82,50 dollars.

L'euro cédait 0,24% par rapport au billet vert à 1,1623 dollar.

Le bitcoin reprenait son souffle (-4,10%) à 63.393 dollars après avoir atteint mercredi un nouveau record, à 66.976 dollars.

afp/rp