Paris

PARIS (awp/afp) - Les marchés européens avançaient confiants mercredi tandis que Wall Street s'annonçait atone et attentiste, en amont de la publication de la décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

À la Bourse de New York, les contrats à terme des trois principaux indices oscillaient entre -0,06% et 0,07% vers 12H40 GMT.

Dans le même temps, en Europe, Paris gagnait 0,72%, Milan 0,50% et Francfort 0,35%. Londres était en revanche en recul de 0,17%, après la publication d'une inflation de 5,1% en novembre sur un an, un plus haut en plus de dix ans. A Zurich, le SMI gagnait 0,80%.

La Réserve fédérale américaine (Fed) achève mercredi sa dernière réunion de politique monétaire de l'année et planche sur la question : comment enrayer la spirale inflationniste ?

Les prix à la consommation ont augmenté de 6,8% aux États-Unis, en novembre en glissement annuel. Un niveau jamais vu depuis juin 1982 et largement supérieur à la cible de la Fed, de l'ordre de 2%. Mardi, les prix à la production sont ressortis en hausse de 9,6% sur un an, un record depuis que le chiffre est publié sur douze mois glissants.

"La banque centrale américaine va probablement avouer une erreur ce soir : le mot (inflation) +transitoire+ devrait être supprimé du communiqué" qui sera publié après la clôture des marchés européens, croit Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Il s'agit également, selon lui, de savoir "si la Fed va accélérer la réduction des achats d'actifs de 15 à, éventuellement, 25 à 30 milliards de dollars" en vue de les ramener à zéro en mars ou avril au lieu de juin 2022, soit plus tôt que prévu. Une hypothèse plausible pour de nombreux analystes.

Et concernant les taux directeurs, "il y aura probablement une coalescence autour d'au moins deux hausses en 2022", estime Neil Wilson, de Markets.com.

Par ailleurs, les marchés semblaient mettre de côté les inquiétudes sur le variant Omicron, qui se propage à un rythme inédit selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et pourrait être dominant en Europe d'ici mi-janvier selon la présidente de la Commission européenne.

Les tech rebondissent ___

Après avoir été pénalisées mardi en fin de séance par une remontée des taux obligataires, les valeurs de la tech rebondissaient mercredi.

À Paris, Dassault Systèmes gagnait 1,65% à 52,40 euros, STMicroelectronics 1,65% à 42,40 euros et Capgemini 1,19% à 203,60 euros.

À Francfort, Infineon prenait 1,41% à 39,23 euros. Et à Londres, Darktrace avançait de 6,54% à 401 pence.

Les taux d'intérêt obligataires étaient plutôt stables depuis le début de la séance.

Amende pour Cineworld ___

L'action du groupe britannique Cineworld plongeait de 30,61% à 32 pence, après une condamnation à payer des centaines de millions de livres de dommages et intérêts pour avoir annulé un projet de fusion avec son rival Cineplex.

IAG fait marche arrière ___

Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et d'Iberia, a annoncé mercredi avoir engagé des "discussions" pour mettre fin à son projet de rachat de la compagnie Air Europa, en grandes difficultés depuis le début de la pandémie. Son action perdait 1,09% à 131 pence.

Peu de mouvement pour le pétrole, l'euro et le bitcoin ___

Les prix du pétrole étaient en baisse avant la publication de l'état des stocks de brut aux États-Unis, le variant Omicron faisant toujours planer une menace sur la demande à venir d'or noir.

Le prix du baril américain de WTI perdait 1,33% à 69,78 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord 0,95% à 73 dollars, vers 12H35 GMT.

La monnaie européenne remontait de 0,11%, un euro valait 1,1271 dollar.

Le bitcoin était stable (-0,46%) à 48.100 euros.

afp/rp