Paris (awp/afp) - Les Bourses montent lundi, portées par la baisse des tensions sur les banques, même si l'équilibre général du secteur reste précaire.

Les places boursières ont rebondi, sans pour autant compenser leurs pertes de vendredi. Paris a terminé lundi en hausse de 0,90% tout comme Londres tandis que Francfort a pris 1,14% et Milan 1,22%. A Zurich, le SMI a gagné 1,43%.

A New York, le Dow Jones gagnait 0,63%, le S&P 500 0,24% mais le Nasdaq reculait de 0,44% vers 15H50 GMT. La banque First Republic, sous pression depuis le début de la crise, grimpait de 16,55%.

L'indice des banques en Europe a pris 1,44%, dont un bond de 6,15% pour Deutsche Bank. Vendredi, il avait perdu 3,78%.

"Le week-end n'a pas apporté de nouvelles turbulences dans le secteur bancaire", se satisfait Craig Erlam, analyste d'Oanda. Vendredi, la situation de Deutsche Bank avait relancé les craintes sur l'ensemble du secteur bancaire européen, après le rachat in extremis de Credit Suisse.

"Les fondamentaux économiques des banques sont solides et elles disposent de bien plus de capitaux et de liquidité que les exigences réglementaires, y compris Deutsche Bank", estiment les analystes du gestionnaire d'actifs Amundi.

Les dernières nouvelles ont même été positivement accueillies, notamment le rachat de "l'intégralité des dépôts et prêts" de Silicon Valley Bank (SVB), qui a fait faillite début mars, par la banque américaine First Citizens. L'action de cette dernière s'envolait de 40%.

La tendance reste fragile. "Les marchés semblent être principalement guidés par les craintes grandissantes de récession, après un début d'année vigoureux", poursuivent les analystes d'Amundi.

Plus de la moitié d'un panel d'économistes américains s'attend à une récession aux Etats-Unis en 2023 et près des trois quarts d'entre eux voient l'inflation rester supérieure à 4% jusqu'à la fin de l'année, selon une enquête de la fédération d'économistes NABE publiée lundi.

Sur le marché obligataire, les titres de dettes souveraines étaient délaissés au profit des actions, signe d'un regain d'intérêt pour les actifs plus risqués.

Le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat allemand à 10 ans, qui varie en sens inverse du prix de l'obligation, ressortait à 2,22% vers 15H50 GMT, contre 2,12% à la clôture de vendredi. Le taux américain passait à 3,49% contre 3,37% vendredi.

Les banques dans le vert ___

En Europe, outre Deutsche Bank, les actions Commerzbank (+4,15%), BNP Paribas (+2,62%) ou encore Barclays (+2,58%) ont repris des couleurs.

Bank of America (+3,65%), Citi (+2,99%) ou encore Wells Fargo (+2,77%) étaient recherchées à Wall Street.

Novartis soigné ___

Le géant pharmaceutique suisse Novartis a grimpé de 7,71% à Zurich après avoir annoncé des résultats positifs concernant son médicament Kisqali utilisé dans le traitement du cancer du sein.

Manchester United taclé ___

Le club anglais de Manchester United, coté à Wall Street, était taclé par les investisseurs (-7,11%), après l'annonce d'une nouvelle offre qatarienne de rachat du club formulée vendredi, autour de 5 milliards de livres (5,7 milliards d'euros).

Elle reste sensiblement inférieure aux 6 milliards espérés par les propriétaires actuels, la famille Glazer, qui n'exclut pas de renoncer à une vente.

Sur les marchés du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole rebondissent. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mai gagnait 1,87% à 76,39 dollars, tandis que le baril de WTI américain à même échéance progressait de 2,25% à 70,82 dollars, vers 15H40 GMT.

Du côté des devises, l'euro gagnait 0,24% par rapport au dollar, à 1,0786 dollar pour un euro. Le franc suisse était recherché. Il valait 1,0913 dollar, en hausse de 0,37%.

afp/rp