Paris (awp/afp) - La présentation d'un nouveau budget britannique et l'attente de plusieurs indicateurs macroéconomiques aux États-Unis tiraient les marchés à la baisse jeudi à la mi-journée, à la veille d'une communication d'un responsable de la Banque centrale américaine.

Les Bourses européennes passaient du vert au rouge: vers 12H50 GMT, Francfort perdait 0,32%, Milan 0,76%, Paris 0,89%, et Londres 0,63%. A Zurich, le SMI cédait 0,78%.

La Bourse de New York s'annonçait elle aussi en baisse, entre -0,75% et -0,95%, selon les contrats à terme des trois principaux indices.

L'actualité macroéconomique est chargée outre-Atlantique jeudi, "les traders attendent les données sur les permis de construire, les demandes initiales d'allocations chômage et l'indice manufacturier de la Banque centrale de Philadelphie plus tard dans l'après-midi, ainsi que les discours des responsables du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), la politique monétaire restant l'un des principaux moteurs du marché pour les investisseurs en actions", résume Ricardo Evangelista, analyste d'ActivTrades.

En Europe, la publication du budget britannique n'a pas rassuré les investisseurs.

Le Royaume-Uni est désormais entré "en récession" et son Produit intérieur brut va baisser de 1,4% en 2023, a annoncé jeudi le ministre Britannique des Finances Jeremy Hunt, en même temps que 55 milliards de livres de coupes de dépenses et de hausses d'impôts.

Londres va augmenter sa taxe exceptionnelle sur les profits des géants énergétiques de 25% à 35%, et la prolongera de trois ans, jusqu'en 2028 et M. Hunt a aussi annoncé "une nouvelle taxe temporaire de 45% sur les producteurs d'électricité".

Le cours du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence en Europe, chutait de 14,06% à 107,94 euros le mégawattheure (MWh) vers 12H35 GMT.

La livre reculait de 0,83% face au dollar à 1,1816 dollar pour une livre vers 12H35 GMT.

Sur le marché obligataire, le taux britannique était à +8,2% vers 12H50 GMT.

Londres jette un froid sur les valeurs énergétiques ___

Dans le sillage des annonces du gouvernement britannique, les valeurs énergétiques évoluaient en baisse sur les marchés européens.

A Londres, Shell reculait de 0,51%, tandis qu'à Paris, TotalEnergies perdait 1,29%, Engie 0,42%, et EDF 0,17%. A Milan, le géant italien des hydrocarbures Eni reculait de 1,32%, à Madrid, Iberdrola perdait 0,52%.

Burberry en hausse ___

Dans un marché en baisse, le groupe de luxe britannique Burberry gagnait 2,25% vers 12H45 GMT, à 2048,00 pence après la publication de résultats en nette hausse pour son premier semestre décalé, grâce à la reprise postpandémie en Europe et malgré les difficultés liées au Covid en Chine.

Le britannique se démarquait de ses concurrents français, L'Oréal perdait 0,75% et LVMH 0,20%.

Bouygues et Siemens sur le grill des résultats ___

Le groupe Bouygues a vu son bénéfice net chuter de 33% sur un an lors des neuf mois de 2022 du fait d'opérations non récurrentes mais a confirmé ses prudents objectifs financiers de l'année. L'action reculait de plus de 6% à Paris vers 12H40 GMT.

Le géant industriel allemand Siemens a aussi vu son bénéfice net annuel 2021/2022 (exercice clos au 30 septembre) chuter d'un tiers, à 4,4 milliards d'euros, en raison d'une dépréciation comptable. Après avoir bondi de plus de 7% dans les premiers échanges, le cours de l'action perdait 0,19%.

Du côté des devises et du pétrole ___

Les cours du pétrole étaient orientés en baisse: le prix du baril de Brent de Mer du Nord pour livraison janvier 2023 reculait de 1,22 à 91,74 dollars, celui de WTI américain pour livraison décembre de 1,58% à 84,24 dollars vers 12H35 GMT.

L'euro prenait 0,51% face au dollar, à 1,0342 dollar.

Le bitcoin montait légèrement (0,20%) à 16.565 dollars.

afp/rp