Paris (awp/afp) - Les marchés américains montaient un peu jeudi après des chiffres montrant une moindre vigueur du marché du travail aux Etats-Unis, tandis que les Bourses européennes comblaient une partie de leurs pertes du début de séance.

Wall Street était nettement dans le vert dans les premiers échanges: le Dow Jones prenait 0,65%, le S&P 500 de 0,47%, le Nasdaq de 0,36% vers 15H00 GMT.

Les indices européens comblaient la majeure partie de leurs pertes initiales: Paris était stable, Francfort montait de 0,10% et Londres reculait de 0,45%.

Les investisseurs ont été un peu rassurés par le chiffre des demandes d'allocations chômage supérieurs aux attentes, une tendance qui, si elle était confirmée, allégerait un peu la pression sur la Réserve fédérale américaine d'un durcissement de sa politique monétaire.

"Wall Street espère que nous sommes sur le point de voir un refroidissement plus rapide du marché du travail", écrit Edward Moya, analyste d'Oanda, tout en rappelant que l'évènement le plus déterminant pour donner un aperçu du marché du travail est à venir vendredi avec le rapport officiel de l'emploi.

"L'emploi est au coeur de l'attention des marchés" financiers, observe Alexandre Baradez, analyste pour IG France.

"Si le marché de l'emploi se détend, les taux se détendent et le marché actions aime", explique-t-il.

La solidité de l'emploi américain tend à confirmer que la Réserve fédérale américaine (Fed), qui relève ses taux depuis un an pour freiner l'économie en renchérissant le coût du crédit, a encore du pain sur la planche dans son combat contre l'inflation aux États-Unis.

Par conséquent, après ces signes d'une moindre résistance de l'emploi, les rendements obligataires aux Etats-Unis reculaient. Les taux s'étaient nettement tendus durant la semaine après les auditions du président de la Fed Jerome Powell, qui a suggéré devant le Congrès américain des hausses de taux plus fortes et durables qu'attendu jusqu'alors.

En Europe, les taux souverains restaient stables.

Avant la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed, les 21 et 22 mars, les responsables de l'institution auront aussi à leur disposition les chiffres des prix à la consommation qui seront publiés mardi.

BMW profite de la hausse des prix

Le constructeur automobile allemand BMW a enregistré en 2022 un bénéfice net de 18,6 milliards d'euros, en forte hausse de 49% sur un an, malgré une baisse de ses ventes de 4,8% en volume, compensée par des prix de vente plus élevés, a annoncé le groupe jeudi. Son chiffre d'affaires a bondi de 28%, à 142,6 milliards d'euros. Le titre perdait 1,85% à Francfort.

La défense renforcée

Le secteur de la défense profitait des résultats très bien acceuillis du Français Dassault Aviation (+12,4%), qui a fait état de contrats record pour son avion de combat Rafale en 2022. Dans son sillage, Thalès prenait 2,74% et BAE Systems de 1,65%.

Du côté des devises et du pétrole

L'euro montait de 0,34% à 1,0581 dollar, reprenant de la vigueur après les chiffres du chômage.

Le gaz naturel européen baissait, touchant un nouveau plus bas depuis août 2021: le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s'échangeait à 41,30 euros le mégawattheure peu après avoir touché un nouveau plus bas depuis près de 19 mois, à 40,50 euros.

Les cours du pétrole remontait après deux séances de baisse. Vers 14H40 GMT, le baril de WTI américain valait 77,60 dollars (+1,22%) et le baril de Brent de la mer du Nord (+1,25%) se négociait à 83,69 dollars.

afp/buc