Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales étaient peu animées lundi, première séance d'une semaine qui s'annonce chargée avec les réunions de plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne.

Après une ouverture en baisse, les places boursières européennes évoluaient proches de l'équilibre: Paris reculait de 0,35%, tout comme Francfort, Milan était stable vers 12H35 GMT. Londres perdait aussi 0,31%, malgré un rebond de 0,5% du PIB britannique en octobre. A Zurich, le SMI cédait 0,59%.

Wall Street devrait ouvrir en suivant la même tendance attentiste, les contrats à terme des trois principaux indices grappillant autour de 0,2% à la même heure.

En Asie, Tokyo a perdu 0,21%. Hong Kong a reculé de 2,20% après avoir bondi de plus de 6% la semaine passée et Shanghai a cédé 0,87%. Les investisseurs asiatiques continuent de surveiller l'évolution des mesures sanitaires en Chine, où les autorités ont annoncé la fin de la principale application anti-Covid de suivi des déplacements.

Cette semaine, l'attention des marchés va se tourner vers la réunion de politique monétaire de la plus puissante des banques centrales, la Réserve fédérale américaine (Fed).

Elle devrait annoncer mercredi soir, après la clôture des marchés européens, une nouvelle hausse de ses taux directeurs et les investisseurs espèrent voir un relèvement plus faible que lors des précédentes réunions, qui était de 0,75 point de pourcentage.

"Si le pic de l'inflation semble avoir été atteint, les hausses de salaires se poursuivent dans un contexte de résilience de l'économie américaine", rappelle Franck Dixmier, directeur mondial des gestions obligataires d'Allianz Global Investors. "La Fed doit donc continuer le réglage restrictif de sa politique monétaire", selon lui.

Mardi, juste avant le début de la réunion de la Fed, sera publié l'indice des prix à la consommation de novembre aux Etats-Unis.

Sur le Vieux Continent, un ralentissement des hausses des taux de la Banque centrale européenne (BCE) est également attendu à l'issue de sa réunion de jeudi.

"Le contexte en zone euro reste incertain. Certes l'inflation décélère et Philip Lane, le chef économiste de la BCE, semble confiant sur le fait qu'elle soit proche d'un pic", souligne Franck Dixmier, mais "elle se maintient toutefois à un niveau très élevé, à 10% en novembre".

D'autres banques centrales se réunissent cette semaine: au Royaume-Uni, en Suisse, en Norvège, au Mexique, à Taiwan, en Colombie, ou encore aux Philippines.

En résumé, Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote s'attend à "un déluge de hausses de 0,50 point de pourcentage" sur les marchés cette semaine.

Fusion d'enzymes ___

Les groupes danois de biotechnologies Novozymes (-12,9% à Copenhague) et Chr. Hansen (+20,44% à Copenhague) ont annoncé leur fusion pour former un poids lourd des enzymes et des ingrédients alimentaires.

Le montant exact de l'opération n'a pas été dévoilé, mais valorise Chr. Hansen à 660 couronnes danoises par action, soit 86 milliards de couronnes (environ 11,5 milliards d'euros).

Amgen regarde Horizon, Sanofi s'en détourne ___

Le laboratoire américain Amgen a annoncé lundi avoir trouvé un accord pour le rachat de la biotech irlandaise Horizon Therapeutics, spécialisée dans les maladies rares et auto-immunes, pour environ 27,8 milliards de dollars. Amgen reculait de 2,54% dans les échanges d'avant-séance, tandis qu'Horizon prenait plus de 14%.

Dimanche, le français Sanofi avait annoncé ne plus être en discussion avec Horizon Therapeutics. Son titre prenait 0,32%, alors qu'il avait perdu près de 2% après l'annonce de ces discussions.

Du côté des matières premières et des devises ___

L'euro continuait sa pente ascendante face au billet vert: il gagnait 0,26% à 1,0565 dollar, tandis que la livre gagnait 0,54% à 1,2288 dollar vers 12H35 GMT.

Le bitcoin reculait de 0,99% à 16.945 dollars.

Les prix du pétrole s'approchaient de leurs plus bas de l'année, déprimés par la perspective d'une économie mondiale en berne qui diminuerait la demande d'or noir.

Le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison février valait 75,60 dollars (-0,66%) et celui de WTI américain pour livraison janvier cédait 0,52% à 70,62 dollars vers 12h30 GMT.

afp/rp