Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux se réjouissaient jeudi des annonces de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre au lendemain de celle de la Réserve fédérale américaine, également bien accueillie, qui soutenaient le secteur technologique.

Les Bourses européennes progressaient de 1% à Paris, de 1,85% à Francfort, de 1,20% à Milan 0,85% et de 0,92% à Londres vers 13H50 GMT. A Zurich, le SMI grignotait 0,01%.

Au même moment, les contrats à terme sur les principaux indices à Wall Street laissaient entrevoir une ouverture stable pour le Dow Jones, mais une progression de 0,97% pour le S&P 500 et de 1,96% pour le Nasdaq.

Les annonces des banques centrales provoquaient une forte détente du marché obligataire, surtout sur les dettes des États européens.

A partir des "informations données par la BCE sur ses prochaines hausses de taux", le marché semble avoir compris "que la fin du cycle de hausses des taux est proche", commente Nordine Naam, stratégiste de Natixis, interrogé par l'AFP.

Après la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque centrale européenne a réaffirmé sa volonté de resserrer davantage sa politique monétaire en relevant jeudi ses principaux taux directeurs de 0,50 point de pourcentage, comme lors de sa précédente réunion en décembre. Elle prévoit de les monter d'autant en mars pour combattre l'inflation et d'évaluer ensuite la trajectoire de sa politique monétaire.

La Banque d'Angleterre (BoE) a décidé jeudi d'une nouvelle hausse de taux de 0,5 point de pourcentage, portant ainsi le principal taux directeur britannique à 4%, un record depuis fin 2008.

La veille, la banque centrale américaine avait, conformément aux attentes, relevé de 25 points de base ses taux, moins que lors de ses hausses précédentes.

Compte tenu du ralentissement de l'activité économique, le marché espère que la Fed procèdera à un dernier relèvement de taux lors de sa prochaine réunion en mars avant de faire une pause lors de sa réunion de mai puis de baisser les taux dans la deuxième partie de l'année.

Pourtant, le patron de l'institution Jerome Powell a laissé entrevoir au moins deux hausses de taux supplémentaires pour parvenir à une politique suffisamment restrictive.

"Bien qu'un ralentissement économique puisse plaider en faveur d'une pause lors de la réunion de mai, un assouplissement important des marchés du travail est nécessaire avant que la Fed ne se montre disposée à réduire les taux", estime Christian Scherrmann, économiste à DWS.

Parmi les résultats du jour ___

Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a annoncé jeudi des pertes plus lourdes qu'attendu au quatrième trimestre et en 2022, son titre chutait de 9,32% à Stockholm vers 13H45 GMT.

L'opérateur norvégien de télécoms Telenor (+6,20% à Oslo) a dégagé en 2022 un bénéfice record grâce à une importante plus-value.

Le géant mondial de la communication Publicis (+6,04% à Paris) a réalisé en 2022 une "nouvelle année record", avec des ventes en hausse de 20%.

Tim recherché ___

Le fonds d'investissement américain KKR a soumis une offre non contraignante pour acquérir une part dans une future société de Telecom Italia (TIM) regroupant son réseau fixe et les câbles sous-marins, a annoncé l'opérateur italien, qui bondissait de 8,36% à Milan.

Du côté des devises et du pétrole ___

La livre accentuait ses pertes face au dollar et à l'euro jeudi après la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BOE), qui a relevé son taux directeur de 50 points de base.

Vers 13H35 GMT, la livre perdait 0,45% à 1,2320 dollar et cédait 0,34% face à l'euro, à 89,11 pence.

L'euro repassait sous le seuil des 1,10 dollar, franchi la veille, galvanisé par la faible hausse des taux de la Fed. Il cédait 0,11% à 1,0978 dollar.

Les prix pétrole perdaient un peu de terrain. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 0,75% à 82,20 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 0,54% à 76 dollars.

afp/rp