Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales montaient nettement jeudi, stimulées par les résultats d'entreprises notamment dans la technologie, tandis que le dollar continuait de se renforcer face aux monnaies japonaise et européenne.

Les places européennes restaient dynamiques en milieu de séance: Paris montait de 1,60%, Francfort de 1,68%, toutes deux ayant dépassé la barre des 2% un peu plus tôt, Londres de 1,09% et Milan de 1,46% vers 11H40 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,49%.

Les contrats à terme aux États-Unis s'orientaient également vers un net rebond, celui du Nasdaq des valeurs technologiques prenant 2,11% et celui du Dow Jones 0,79% dans le même temps.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en nette hausse de 1,75%, rassurée par le ton toujours ultra-accommodant de la Banque centrale japonaise.

Mais l'absence de durcissement monétaire faisait au contraire souffrir la monnaie japonaise, qui passait au-dessus du cap des 130 yens pour un dollar pour la première fois depuis avril 2002 (+1,81% à 130,76 yens vers 11H35 GMT).

L'humeur des investisseurs a été rehaussée avec les résultats de Meta. Le groupe de réseaux sociaux a gagné des utilisateurs et réalisé des bénéfices trimestriels meilleurs qu'attendu par le marché. Dans les échanges électroniques avant séance à Wall Street, le titre prenait plus de 16%.

Les valeurs technologiques progressaient aussi en Europe, comme Capgemini (+3,94%) à Paris ou les entreprises dans les semi-conducteurs ASML (+4,60%), Infineon (+3,16%) et Soitec (+7,58%). A Wall Street, le géant Qualcomm s'acheminait aussi vers un bond de plus de 7,09% à l'ouverture après ses résultats.

D'autres publications sont attendus après la fermeture de la Bourse de New York, notamment Apple et Amazon.

Le contexte global reste toutefois pesant, entre inflation au plus fort depuis des décennies dans les pays occidentaux et perspectives de croissances diminuées.

"Les actifs risqués", comme les actions, "doivent encore faire face aux conséquences de ce qui semble être un resserrement de plus en plus agressif de la politique monétaire par de nombreuses banques centrales", nuance Rodrigo Catril, de la National Australia Bank.

La défiance touchait notamment l'euro, qui reculait encore par rapport au dollar, après avoir déjà atteint son plus bas niveau en cinq ans jeudi. Il s'établissait à 1,0505 dollars (-0,49%) vers 11H25 GMT.

Les matières premières engrangent les profits ___

TotalEnergies (+3,99%), porté par le rebond des prix de l'énergie, a engrangé au premier trimestre un bénéfice net en hausse de 48% à 4,9 milliards de dollars, malgré 4,1 milliards de dollars de dépréciations liées à la Russie.

En Espagne, Repsol a plus que doublé ses bénéfices, à 1,39 milliard d'euros au premier trimestre et prenait 3,80%.

Le géant des matières premières Glencore (+1,76%) s'est aussi montré positif pour son activité lors de la suite de l'année.

Santé et banque en vue ___

Parmi les multinationales ayant publié leurs résultats, Sanofi (+0,02%) a affiché une nette croissance au premier trimestre, avec deux milliards d'euros de bénéfice. Le laboratoire Merck prenait 2,52% dans les échanges d'avant séance à Wall Street après les siens.

Une erreur de courtage d'obligations aux Etats-Unis a plombé le résultat de la banque britannique Barclays. Le bénéfice net est ressorti en baisse de 18% à 1,4 milliard de livres mais l'action montait de 2,80%. Sa compatriote Standard Chartered s'envolait de 15,36% après l'annonce d'un bénéfice net en légère hausse et meilleur qu'attendu.

Du côté du pétrole et du bitcoin ___

Les prix du pétrole oscillaient entre le rouge et le vert, plafonnés par les inquiétudes quant à la chute de la demande chinoise due aux confinements, mais toujours stimulés par la guerre en Ukraine et les potentielles ruptures d'approvisionnement en hydrocarbures russes.

Le baril de WTI pour livraison juin cédait 0,43% à 101,57 dollars et le Brent à même échéance 0,61% à 104,68 dollars vers 11H20 GMT.

Le bitcoin montait de 1,39% à 39.650 dollars.

afp/rp