New York (awp/afp) - Les stocks commerciaux de pétrole brut aux Etats-Unis ont baissé davantage que prévu par les analystes pour la semaine close le 9 octobre, qui avait vu l'ouragan Delta handicaper la production dans le Golfe du Mexique.

Selon un rapport hebdomadaire publié jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), les réserves américaines de brut ont diminué de 3,8 millions de barils (MB) pour tomber à 489,1 millions de barils.

Les analystes misaient sur un recul moindre de 2,1 millions de barils. A ce niveau, les stocks restent de 11% au-dessus de la moyenne des cinq années passées, dans un contexte de faible demande et de ralentissement économique.

Ces moindres stocks la semaine dernière s'expliquent par une chute de la production d'un demi-million de barils par jour (mbj), qui descend ainsi à 10,5 mbj. Les importations ont également reculé passant de 5,7 millions de barils par jour à 5,3 mbj.

"Une forte baisse de la production et des importations à la suite de l'ouragan Delta la semaine dernière a poussé à puiser dans les stocks de pétrole", a commenté Matt Smith de Commodities Research.

"La tempête a également entravé les exportations de pétrole, tandis que l'activité de raffinage a chuté", a-t-il noté alors que les exportations ont décliné de 524.000 bj pour s'établir à 2,1 mbj.

Cette diminution des stocks aidait un peu les cours du brut à ralentir leur chute, précipitée plus tôt par l'aggravation de la deuxième vague de Covid-19 qui menace la reprise de la demande d'or noir en Europe.

A New York à 17H00 GMT, le baril américain de WTI pour novembre abandonnait 1,29% à 40,51 dollars mais il était tombé à 39,39 dollars plus tôt en matinée.

Du fait des interruptions dans le Golfe du Mexique à cause de la tempête, la cadence des raffineries américaines a nettement baissé à 75,1% contre 77,1% la semaine d'avant.

Les réserves d'essence ont légèrement décru, à 225,1 MB, en baisse de 1,6 MB, dans l'ordre de grandeur des prévisions des analystes.

Celles de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont diminué de 7,2 millions de barils, bien plus que les estimations des marchés qui étaient de 1,7 MB.

Point positif côté demande, la consommation de produits pétroliers s'est établie à 18,4 mbj en moyenne au cours des quatre semaines, une hausse d'un demi-million de barils sur la période précédente la semaine dernière mais elle encore en dessous de 12,6% par rapport à 2019.

Si les stocks de brut ont baissé sur l'ensemble du pays, ceux de Cushing dans l'Oklahoma où se situent les gigantesques cuves stockant le pétrole WTI coté à New York, ont augmenté de 2,9 MB à 59,4 MB.

afp/rp