Paris (awp/afp) - La hausse des prix du pétrole, les craintes sur la Chine et les tensions autour du relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis ont fait plonger la Bourse de Tokyo mardi, les marchés européens résistant mieux à l'environnement global incertain.

Lors des premiers échanges, les places du Vieux Continent évoluaient dans le vert, Paris affichant un gain de 0,31%, Londres de 0,54% et Francfort de 0,03% peu avant 08H30 GMT.

En Asie, la Bourse de Tokyo a chuté de 2,19%, après avoir plongé de plus de 3% en cours de séance, marquant sa septième séance de baisse consécutive, la plus longue série dans le rouge depuis mai 2019. Sur l'ensemble de ces sept séances, l'indice Nikkei a chuté de 8%, revenant à son plus bas niveau de clôture depuis le 31 août.

Les cours du pétrole poursuivaient leur progression, après avoir touché lundi des sommets plus atteints depuis plusieurs années, dans la foulée de la décision des pays de l'Opep+ de ne pas augmenter davantage leur production d'or noir, malgré le vif retour de la demande mondiale.

En outre, "les inquiétudes sur les perspectives économiques chinoises" ont continué de peser mardi, avec en toile de fond les graves difficultés financières du géant immobilier chinois Evergrande, dont le titre est suspendu depuis lundi à Hong Kong, a souligné Okasan Securities dans une note.

Ailleurs en Asie, Hong Kong a fini en hausse de 0,28%. Les marchés de Chine continentale sont fermés cette semaine en raison des congés de la fête nationale chinoise.

En Europe, la tendance est un peu plus positive: "les investisseurs ont l'espoir que les futures phases de faiblesse des Bourses puissent être aplanies par des propos encourageants des banques centrales", note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Mais les indices européens n'ont dans l'ensemble pas récupéré les pertes de lundi.

Les négociations autour du relèvement du plafond de la dette au Congrès étaient notamment source de tensions: à cause d'une opposition républicaine qu'il juge "irresponsable", Joe Biden a dit lundi qu'il ne pouvait "pas garantir" que les Etats-Unis ne feraient pas défaut sur leur dette le 18 octobre, pour la première fois de leur histoire.

Parmi les indicateurs attendus aujourd'hui par les investisseurs, on compte notamment les PMI de septembre en zone euro et aux Etats-Unis.

Les livreurs de repas bien servis

Les livreurs de repas pédalaient en tête de l'indice allemand Dax: Hello Fresh (+2,30% à 80,90 euros) profite d'une recommandation à l'achat par Berenberg, Delivery Hero (+1,47% à 106,80 euros) suivait de près. A Londres, Deliveroo gagnait 0,72% à 267 pence.

Les banques françaises en hausse

A Paris, Crédit Agricole progressait de 2,22% à 12,04 euros lors du début de son nouveau programme de rachat d'actions, "pour un montant maximum de 500 millions d'euros", qui a été annoncé lundi. L'opération doit se terminer au plus tard le 28 janvier 2022. Dans son sillage, Société Générale gagnait 1,81% à 27,23 euros et BNP Paribas 1,62% à 55,26 euros.

L'énergie sur sa lancée

La hausse des prix et les tensions autour des énergies continuaient de fournir du carburant aux entreprises reliées à ce secteur.

A Paris, l'électricien EDF progressait de 3,93% à 12,31 euros, un gain de 13% en trois séances. Total gagnait 1,02% à 42,51 euros. A Londres, BP prenait 1,11% à 350 pence et Shell 1,13% à 1.690 pence.

Du côté du pétrole et de l'euro

Les prix du pétrole ont poursuivi leur hausse mardi, après leur bon de la veille après la réunion de l'Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre montait de 0,52% à 81,68 dollars.

A New York, le baril de WTI américain pour livraison le même mois progressait de 0,30%, à 77,84 dollars.

L'euro prenait 0,24% face au billet vert à 1,1624 dollar.

Le bitcoin gagnait encore 1,14% à 49.560 dollars.

afp/al