New York (awp/afp) - Les marchés américains ont rebondi jeudi après une série de baisses, ce que ne sont pas parvenues à faire les places européennes, les investisseurs évitant la prise de risques avant des réunions de banques centrales la semaine prochaine.

Comme depuis le début de la semaine, les marchés européens se sont repliés : Londres a reculé de 0,23%, Paris de 0,20%, Milan de 0,14% et seule la Bourse de Francfort a fini quasi stable (+0,02%). A Zurich, le SMI a cédé 0,05%.

Aux Etats-Unis, où les indices ont davantage lâché du terrain depuis lundi, Le Dow Jones s'est octroyé 0,54%, l'indice Nasdaq a progressé de 1,13% et l'indice élargi S&P 500, de 0,75%.

Le S&P 500 a mis fin à un enchaînement de cinq séances de baisse consécutives, et huit en neuf journées de Bourse.

"Il semble que cette série se soit arrêtée non pas en raison de catalyseurs positifs, mais par épuisement", a commenté, dans une note, Edward Moya, d'Oanda.

Depuis la semaine dernière, les investisseurs se sont crispés à l'idée d'une banque centrale américaine (Fed) à la main trop lourde et d'une économie américaine programmée pour une récession.

"Je ne pense pas que la séance d'aujourd'hui soit un signe que cette appréhension se soit calmée", a estimé Keith Buchanan,de Globalt Investments. "Elle reste omniprésente."

Les investisseurs attendent la réunion de la Banque centrale américaine mardi et mercredi, puis celle de la Banque centrale européenne jeudi. Ils attendent de nouveau une remontée des taux directeurs, mais d'une moindre ampleur par rapport aux précédentes réunions.

En guise de mise en bouche, ils auront la publication de deux indicateurs d'inflation, vendredi (prix à la production en novembre) et mardi (prix à la consommation).

"Les banques centrales ne vont pas relâcher la pression en attendant d'être sûres de la trajectoire de l'inflation", estime pour sa part Patrice Gautry, chef économiste au sein de l'Union Bancaire Privée, pour qui "il est plus facile de passer de 10% à 5% d'inflation que de passer de 5% à 2%".

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats remontaient un peu : le taux de l'emprunt à 10 ans américain s'élevait à 3,46% vers 16H50 GMT.

ExxonMobil augmente ses rachats d'actions ___

Le géant américain du pétrole ExxonMobil a annoncé jeudi son intention de relever son programme de rachats d'actions de 30 à 50 milliards de dollars d'ici 2024, une façon de rémunérer encore plus ses actionnaires malgré les critiques de l'administration américaine. L'action a gagné 0,74%, entraînant dans son sillage Chevron (+0,68%).

Les opérateurs boursiers pas à la fête ___

L'opérateur de la Bourse de Londres LSE a chuté de 6,44% après avoir été dégradé par la banque UBS qui doute de la possibilité que deux des principaux actionnaires, Blackstone et Thomsom Reuters, veuillent continuer à détenir des parts dans les prochaines années. Les autres opérateurs européens étaient aussi mal orientés, comme Euronext (-2,51%) et Deutsche Börse (-0,55%).

Le pétrole toujours déprimé, le dollar en repli ___

Les cours du pétrole ont connu jeudi leur cinquième séance de baisse consécutive, restant indifférents à l'assouplissement des restrictions en Chine, au blocage de tankers en mer Noire et à l'arrêt d'un oléoduc américain.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a abandonné 1,32%, pour clôturer à 76,15 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en janvier, il a reculé de 0,76%, à 71,46 dollars.

Le dollar était encore à la peine. L'euro prenait 0,47%, à 1,0556 dollar vers 21H50 GMT.

afp/rp