New York (awp/afp) - Les Bourses européennes ont clôturé dans le vert, restant optimistes grâce aux bons résultats d'entreprises, tandis que Wall Street a été déstabilisée par un indicateur de l'emploi décevant et s'interrogeait sur la politique monétaire de la Fed.

La Bourse de Francfort a gagné 0,88%, celle de Milan 0,33%, Paris a pris 0,33% et Londres 0,26%. A Zurich, le SMI a gagné 0,13%.

A la Bourse de New York, après un record atteint mardi pour le S&P 500, le Dow Jones a perdu 0,92% et l'indice élargi S&P 500 0,46%. Le Nasdaq est resté en territoire positif, grappillant 0,13%.

Aux États-Unis, le secteur privé a créé 330.000 emplois seulement en juillet contre 680.000 en juin, selon l'enquête mensuelle ADP, attisant les craintes d'une pause dans la reprise économique.

"C'est divisé par deux, on attendait 653.000" créations de postes et dans le contexte actuel, où les marchés sont à des sommets, "la moindre petite mauvaise nouvelle est prétexte à des prises de bénéfices", a observé Philippe Cohen, gérant à Kiplink Finance, interrogé par l'AFP.

Et de noter qu'il y a "une vraie pénurie de main d'oeuvre dans nombre de secteurs".

Malgré cette pénurie, le secteur des services aux États-Unis a enregistré une croissance plus forte que prévu en juillet, selon l'indice de la fédération professionnelle ISM.

Les indicateurs d'activité signalent "qu'une normalisation monétaire devrait être proche", puisque l'économie repart, selon Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille au sein de Mirabaud France.

"Mais les données sur les créations d'emploi indiquent l'inverse", et "l'emploi est la seule chose que la Réserve fédérale américaine regarde", poursuit-il.

Le rapport ADP devrait donc éloigner le spectre d'une réduction du soutien monétaire des banques centrales.

C'était sans compter sur une déclaration de Richard Clarida, vice-président de la Fed, qui "a remis sur la table une éventuelle annonce de resserrement monétaire lors du symposium de Jackson Hole à la fin du mois", résume Edward Moya, analyste d'Oanda.

Le bon du Tresor américain 10 ans qui avait brièvement et brutalement chuté après l'enquête ADP sur l'emploi, est remonté à 1,17%, son niveau de la veille.

GM n'atteint pas les attentes ___

Le constructeur automobile General Motors (GM) perdait 8,60% à 53,10 dollars, après une prévision annuelle de bénéfice par action en deçà des attentes. GM s'attend en outre à une poursuite des difficultés d'approvisionnements en semi-conducteurs.

Spéculations sur Robinhood ___

Le titre de l'application de courtage Robinhood, introduit en Bourse la semaine dernière, a flambé de 50,41% à 70,39 dollars après un bond de 85% après l'ouverture. Cette volatilité a provoqué de brèves suspensions de sa cotation à Wall Street.

Commande européenne pour Novavax ___

Le fabricant du futur vaccin anti-Covid Novavax grimpait de 21,21% à 228,30 dollars après que la Commission européenne a annoncé avoir conclu un contrat pour l'achat anticipé de 200 millions de doses de son vaccin une fois qu'il aura été approuvé par l'Agence européenne des médicaments.

Siemens Energy abaisse ses prévisions ___

Siemens Energy a perdu -2,76% à 22,92 euros. Le directoire a abaissé sa prévision annuelle de résultat opérationnel, qui porte sur une fourchette "entre 2% et moins de 3%" contre "3 à 5%" auparavant, en raison des mauvaises performances en cours et attendues.

Perte nette pour Commerzbank ___

Commerzbank, la seconde banque allemande (-5,81% à 5,13 euros) a fait état d'une perte nette de 527 millions d'euros au deuxième trimestre, en raison de provisions liées à des départs volontaires et de recettes plus basses que prévu, à cause d'effets exceptionnels.

Adidas sur son 31 ___

Le titre Adidas (+4,18% à 336,25 euros) a progressé à la veille d'annoncer ses résultats trimestriels, après ceux favorables de son concurrent Under Armour.

Le pétrole redescend ___

Les prix du pétrole ont chuté après une hausse inattendue des réserves commerciales de brut aux États-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 2,80% à 70,38 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a lâché 3,41% à 68,15 dollars.

Vers 14H45 l'euro perdait 0,13% face au billet vert à 1,1837 dollar.

Le bitcoin repassait au-dessus des 39.500 dollars, en hausse de 4,20% à 39.660 dollars.

afp/rp