Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes ont ouvert globalement en baisse jeudi, après une réunion de la banque centrale américaine sans surprise et avant celle de la banque d'Angleterre, tandis que la Bourse de Tokyo a été chahutée par la remontée du yen.

En Europe, à l'entame d'une nouvelle séance riche en publications d'entreprises, Paris cédait 1%, Francfort 0,59%, Milan 1,21%. Londres, lestée par le poids important des entreprises dans le secteur des matières premières, progressait de 0,19% vers 07H15 GMT. A Zurich, le marché était fermé pour cause de fête nationale.

Les investisseurs attendent notamment la décision de la Banque d'Angleterre à la mi-journée, et sont encore incertains sur son choix de baisser ou non pour la première fois son taux directeur qui culmine depuis août 2023 à 5,25%, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008.

Mercredi, la banque centrale américaine a laissé, comme attendu, ses taux inchangés, mais pour les investisseurs, l'essentiel était ailleurs. "Le communiqué montre un changement dans les poids de décision", entre une situation ou l'inflation domine à "un ensemble équilibré entre le chômage et l'inflation. Cela ouvre la porte à une baisse en septembre sans pour autant l'annoncer avec certitude", décrit Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.

Plus tôt dans la semaine, la décision de la Banque centrale du Japon de monter ses taux ainsi que le ton de la réunion a fait remonter fortement le yen, qui évoluait autour de ses plus bas depuis quarante ans face au dollar.

La tendance s'est poursuivie jeudi, avec le yen qui a atteint son plus haut niveau depuis mars. La Bourse de Tokyo perdu 2,49% en raison des craintes de cette tendance sur les résultats des groupes exportateurs nippons.

Dans les derniers échanges, Hong Kong reculait de 0,01% et Shanghai de 0,18%.

Hors politique monétaire, l'agenda est aussi chargé pour les investisseurs avec de nombreux résultats d'entreprises partout dans le monde. C'est notamment le cas pour le secteur technologique aux Etats-Unis, après les résultats de Meta bien accueillis mercredi selon les échanges suivant la clôture de Wall Street (+7%), Apple et Amazon vont publier leurs comptes jeudi, également après la cloche.

L'automobile allemande freine ___

Le premier groupe automobile européen Volkswagen (-1,94%) a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 4% au deuxième trimestre, plombé par le recul de ses ventes de véhicules, l'augmentation des coûts fixes et des dépenses non opérationnelles.

BMW a vu au deuxième trimestre son bénéfice net baisser de 8,6% en raison d'un recul de ses ventes, particulièrement en Chine, et de coûts de production plus élevés. Il reculait de 3,80%.

Daimler Truck reculait aussi de 4,70% après ses résultats.

Crédit Agricole aussi ___

Le groupe bancaire français Crédit Agricole a vu son bénéfice net fortement reculer au deuxième trimestre en raison d'une comparaison défavorable avec le deuxième trimestre 2023, qui avait bénéficié d'éléments exceptionnels, mais ses revenus sont restés stables. L'action était stable.

Société Générale chutait de 6,05% dans les premiers échanges à la Bourse de Paris après l'abaissement d'un de ses objectifs financiers, bien que la banque a aussi publié un bénéfice net au deuxième trimestre en hausse de 23,7% sur un an.

Ailleurs en Europe, ING reculait de 2,77%, Lloyds de 2,01% mais Barclays prenait 1,80% après ses résultats.

Le pétrole encore en hausse ___

Après s'être déjà fortement tendus mercredi face à une baisse des réserves américaines de brut et une recrudescence des tensions après des frappes meurtrières visant le chef du Hamas, imputées à Israël, les prix du pétrole continuaient de monter.

Le baril de Brent prenait 0,77% à 81,46 dollars vers 07H05 GMT et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate de 0,84% à 78,57 dollars.

L'euro reculait de 0,11% face au dollar, à 1,0814 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 0,29% à 64.350 dollars.

afp/rp