Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient positives vendredi et se dirigeaient vers une progression hebdomadaire, la première depuis quatre semaines, tandis que l'euro remontait face au dollar au lendemain du relèvement de taux de la Banque centrale européenne (BCE).

La Bourse de New York a ouvert en hausse, portée par l'élan des deux séances précédentes, achevées dans le vert. Dans les premiers échanges, le Dow Jones gagnait 0,50%, l'indice Nasdaq prenait 0,86% et l'indice élargi S&P 500, 0,66%.

En Europe, Paris prenait 1,29%, Francfort 1,21% et Milan 1,77% vers 13H45 GMT. La Bourse de Londres (+1,22%) fonctionnait normalement au lendemain du décès de la reine Elizabeth II, mais sera fermée le jour de son enterrement, qui sera férié au Royaume-Uni. A Zurich, le SMI gagnait 1,10%.

En raison de cette disparition, la Banque d'Angleterre a annoncé que sa réunion de politique monétaire, dont la décision devait être publiée jeudi en pleine flambée d'inflation au Royaume-Uni, allait être décalée d'une semaine.

"Les marchés ont bien absorbé le relèvement de 75 points de base annoncé par la BCE", observe Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance. Mais, selon lui, "la réunion européenne sur la crise énergétique, aujourd'hui, pourrait peut-être faire évoluer la tendance".

L'indice des actions mondiales MSCI progressait sur la semaine, après trois replis successifs.

Autre signe d'une confiance retrouvée des investisseurs, le dollar, considéré comme une valeur-refuge, était délaissé après avoir atteint des records de plusieurs décennies contre de nombreuses grandes monnaies cette semaine.

La livre progressait de 0,66% à 1,1580 dollar vers 13H40 GMT. Le yen grimpait de 1,06% à 142,62 yens pour un dollar. L'euro progressait de 0,54% à 1,0052 dollar.

Ce mouvement intervient au lendemain de la réunion de la Banque centrale européenne, qui a décidé de remonter ses taux de 75 points de base, une hausse d'ampleur inédite depuis la création de l'institution et qui pourrait être suivie par d'autres de même ampleur d'ici la fin de l'année, anticipent des analystes.

"Les taux d'inflation ne laisseront pas d'autre choix à la BCE que de continuer à relever fortement les taux d'intérêt en octobre et en décembre, même si la zone euro envisage déjà un ralentissement d'ici là en raison des conséquences de la crise énergétique qui se profile", estime Martin Moryson, économiste Europe chez DWS.

Le ralentissement de l'inflation en Chine observé en août, à 2,5%, aidait aussi la tendance car il donne plus de marge de manoeuvre au pouvoir politique pour soutenir la demande dans le pays, fragilisée depuis plusieurs semaines.

Les matières premières dans le vert ___

Les espoirs de relance en Chine profitaient au secteur des matières premières: à Paris, Eramet grimpait de 5,30%, Glencore +3,20%, ArcelorMittal +1,37% et Rio Tinto +2,47% vers 13H40 GMT.

Les banques moissonnent ___

Déjà en haut de l'affiche jeudi, les valeurs bancaires continuaient de récolter les fruits de la hausse des taux: Société Générale prenait 3,66%, BNP Paribas 3,47%, Banco Santander 3,71% et Commerzbank 4,50% vers 13H40 GMT.

Le pétrole en hausse mais le gaz en baisse ___

Les ministres européens de l'Energie tentaient vendredi, dans la douleur, de se mettre d'accord sur des mesures d'urgence pour enrayer l'envolée des prix du gaz et de l'électricité provoquée par l'offensive russe en Ukraine.

En net recul depuis son pic de la fin août, le prix du gaz naturel européen sur le marché qui fait référence, le TTF néerlandais, baissait de 3,89% à 211,95 euros le mégawattheure vers 13H25 GMT.

Les prix du pétrole étaient en légère hausse vendredi, le Brent évoluant au-dessus des 90 dollars, tirés par les possibles interruptions de livraison d'hydrocarbures russes et la baisse relative du dollar.

Vers 13H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre prenait 2,62% à 91,47 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre montait de 2,87%, à 85,95 dollars.

afp/rp