Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales rebondissaient pour la dernière séance d'une semaine très volatile et plombée par l'inflation, tandis que le bitcoin et l'euro tentaient de se reprendre après de lourdes pertes.

En Europe, Paris prenait 1,53%, Londres 1,59%, Francfort 1,42% et Milan 1,21% vers 11H45 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,84%.

Après une séance mitigée jeudi, Wall Street s'orientait vers une ouverture en hausse. Le contrat à terme du Dow Jones gagnait 0,82%, après avoir enchaîné six séances consécutives de baisse. Celui du S&P 500 montait de 1,20% et celui du Nasdaq de 1,81%, malgré la chute à venir de l'action Twitter.

Les places asiatiques ont été plus vigoureuses, notamment Tokyo (+2,64%) et Hong Kong (+2,6%).

"Si vous cherchez la nouvelle positive qui est responsable de la reprise ce matin, vous n'en trouverez pas", prévient Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

La semaine a jusqu'ici été mouvementée et très volatile sur des marchés financiers plombés par un cocktail de risques: tour de vis monétaire, inflation record, risque de récession et conflit géopolitique en Europe.

Dans ce contexte, "le dollar américain a continué à faire office de valeur refuge", constate Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Le billet vert a atteint un nouveau plus haut en cinq ans face à la monnaie européenne qui est tombée sous la barre des 1,04 dollar pour un euro jeudi. L'euro s'adjugeait 0,06% à 1,0386 dollar vers 11H45 GMT.

L'aversion au risque des investisseurs a en revanche poussé le bitcoin à un plus bas depuis fin 2020 jeudi. Vendredi il tentait un rebond (+6,80% à 30.500 dollars) après avoir perdu 35% de sa valeur depuis le début de l'année.

Les autres grandes cryptomonnaies n'ont pas résisté au désintérêt des marchés et tout le secteur se retrouve déstabilisé.

Signe de l'ampleur du choc, des stablecoins, ces actifs dont les émetteurs garantissent une parité inviolable avec le dollar, ont vu leur cours évoluer.

Pour les marchés actions, obnubilés par le tour de vis de la banque centrale américaine, la Fed, le seul élément positif de la séance réside dans les déclarations de Jerome Powell, qui est resté en ligne avec ses précédentes annonces.

Jeudi, le président de la Fed s'est déclaré en faveur de deux hausses des taux de 0,5 point de pourcentage lors des deux prochaines réunions "si l'économie évolue comme prévu" et, selon Bloomberg, il a réaffirmé que la Fed n'envisageait pas un relèvement plus abrupt de 0,75 point.

M. Powell a cependant averti que le contrôle de l'inflation "ne se ferait pas sans douleur" et que ramener l'inflation à environ 2% sans créer de récession économique "peut en réalité dépendre de facteurs" que l'institution monétaire ne contrôle pas.

Au vu des dernières statistiques économiques, "il est de plus en plus difficile de voir comment la Fed va réussir un +atterrissage en douceur+ pour l'économie", estime Neil Wilson, de Markets.com.

Suspension du rachat de Twitter ___

Elon Musk a indiqué suspendre l'acquisition de Twitter dans l'attente de détails sur la proportion de faux comptes sur le réseau social. Le titre chutait de près de 14% dans les échanges électroniques d'avant-séance.

____Energies renouvelables recherchées ___

Les tensions concernant les approvisionnements de gaz russe en Europe inquiètent toujours les investisseurs.

Cela bénéficiait aux entreprises du secteur de l'énergie et surtout celles engagées dans les énergies renouvelables. Siemens Energy prenait 4,77%, RWE 2,60%, Neoen 4,92%, Engie 2,36% et Endesa 1,50%.

Le pétrole en petite hausse ___

Les prix du pétrole montaient aidés par les craintes d'une possible restriction de l'offre, notamment avec le projet d'embargo européen.

Vers 11H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet gagnait 1,67% à 109,18 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin prenait quant à lui de 1,63% à 107,85 dollars.

afp/rp