Paris

PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont clôturé en hausse mercredi, portées notamment par des signaux d'allègement des restrictions sanitaires en Chine, tandis que Wall Street était plus mitigée en attendant le discours du président de la Réserve fédérale (Fed).

En Europe, Paris a gagné 1,04%, tirée par le luxe, Londres a pris 1,01%, Francfort 0,29% et Milan 0,62%. A Zurich, le SMI a avancé de 0,45%.

"Après le mouvement de protestation en Chine, l'allègement des mesures de restriction sanitaire" a porté les marchés, explique Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions de Meeschaert Amilton AM.

Dans la métropole chinoise de Canton, où des manifestations ont eu lieu pour plus de libertés, plusieurs districts confinés ont levé mercredi après-midi les restrictions.

Des étudiants d'universités de la ville ont aussi déclaré avoir été contraints de quitter leurs dortoirs dans la nuit de mardi à mercredi, sous peine d'être placés dans des chambres de quarantaine contre le Covid, selon des messages publiés sur les réseaux sociaux.

Wall Street était plus hésitante, attendant particulièrement le discours de Jerome Powell, le patron de la banque centrale américaine: vers 17H05 GMT, le Dow Jones reculait de 0,44% et le S&P 500 de 0,10% tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,29%.

"Alors que l'économie ralentit, les investisseurs espèrent que le président de la Fed enverra un message clair indiquant qu'il va ralentir son cycle de resserrement monétaire et qu'il est sur le point de faire une pause", résume Edward Moya d'Oanda.

Jusqu'ici la Fed a relevé ses taux de 75 points de base quatre fois d'affilée pour les faire grimper entre 3,75% et 4%, mais les marchés s'attendent désormais à ce que Powell signale une hausse de 50 points de base en décembre, la prochaine réunion monétaire étant prévue les 13 et 14 décembre.

"Personne ne veut prendre de position majeure avant le discours de Powell et encore moins s'il continue de dire que le rythme des hausses va ralentir mais qu'il reste encore beaucoup à faire pour faire baisser l'inflation", poursuit Edward Moya.

Les investisseurs vont aussi guetter ce que dira M. Powell sur le niveau final des taux. Certains comme James Bullard de la Fed de Saint Louis ont évoqué 4,9%, ce qui impliquerait d'autres tours de vis monétaires.

Les marchés digéraient aussi plusieurs données macroéconomiques. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB au troisième trimestre a été un peu plus forte qu'initialement annoncé, à 2,9% en rythme annualisé.

Les entreprises privées aux États-Unis ont en revanche créé en novembre bien moins d'emplois qu'attendu soit le plus fort ralentissement depuis près de deux ans.

Le luxe porté par la Chine ___

Les valeurs du luxe, pour qui le marché chinois est très important, étaient en hausse: à New York, Estée Lauder gagnait 6,14% vers 17H00 GMT, à Paris, LVMH a gagné 5,03%, Hermès 3,94% et Kering a progressé de 2,68%. A Londres enfin, Burberry a gagné 1,73%.

Pas d'OPA sur la totalité de Telecom Italia ___

Le nouveau gouvernement italien a exclu mercredi le scénario d'une Offre publique d'achat (OPA) lancée par la Caisse des dépôts italienne (CDP) sur la totalité de Telecom Italia (TIM), ce qui a provoqué une nouvelle chute du titre à la Bourse de Milan. Son action reculait de 5,24% à Milan vers 17H20 GMT.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin ___

Les prix du pétrole étaient toujours en hausse, poussés par les anticipations d'une réduction de l'objectif de production de l'Opep+ lors de sa prochaine réunion.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier montait de 2,72% à 85,29 dollars et le West Texas Intermediate (WTI) à même échéance grimpait de 2,93% à 80,51 dollars.

Le bitcoin gagnait 2,47% à 16.866 dollars.

afp/rp